l en fallait beaucoup, pour déstabiliser, heurter ou blesser Cassandre Bathory. Il n'en avait pas toujours été, c'est certain, mais depuis qu'elle avait rencontré David, elle s'était façonné une personnalité nouvelle, agrémentée de compétences tout aussi neuves. Elle était moins sensible à la torture que n'importe qui d'autre, pas seulement parce que le sérum de Norman Osborn lui avait conféré un pouvoir vraiment régénérant, mais parce qu'elle avait encaissé, encore et encore, subi les pires horreurs, de la main de l'homme qu'elle aimait plus que n'importe qui d'autre en ce bas monde. Alors forcément, quand venait le moment d'encaisser les coups, elle savait faire front, et maintenant, elle savait aussi se défendre. Grâce à ses entraînements réguliers conjugués à sa force surhumaine, elle ne s'en laissait généralement pas compter. Sauf que la jeune femme s'était frotté à un gros morceau, plus fort qu'elle-même, et elle avait vraiment cru qu'elle allait y passer une bonne fois pour toutes... elle avait vraiment vu sa vie défiler devant ses yeux, et si elle s'en était sortie in extremis, elle en gardait un souvenir profondément déplaisant. Cet homme n'avait peut-être pas été à la solde de son père jusqu'à la fin, ses reproches initiaux à son égard n'étaient peut-être pas fondés, mais dorénavant, elle le détestait, et puisqu'il avait été à deux doigts de l'étouffer, de remplir ses poumons de sable, elle espérait bien obtenir réparation. Sauf qu'elle ne pouvait pas le faire en personne, ça elle en avait bien conscience. Il allait falloir qu'elle se débrouille différemment... ce qui n'était pas pour l'inquiéter outre mesure au passage, bien au contraire, même.
C'était donc avec une ambition toute particulière à l'esprit qu'elle avait rejoint le QG des Death Demons, ce soir-là. Sur place, elle fut ravie de constater qu'il n'y avait qu'une seule personne présente, et il s'agissait de celle qu'elle avait voulu voir, de celle qu'elle voulait encore et toujours voir, à chaque instant de sa vie. Avant que de dire quoi que ce soit, elle se dirigea vers lui et s'empara de ses lèvres sans réserve. Pouvoir se permettre ce genre de choses, librement, nonchalamment, était l'un des plus grand bonheur jamais acquis. Il était au coeur de son univers et ses tentatives pour être au centre du sien n'étaient semble-t-il pas si vaines que cela.
-J'ai cru que je ne pourrais plus jamais t'embrasser, souffla-t-elle alors quand ses lèvres s'éloignèrent légèrement des siennes, d'un ton parfaitement cryptique.
Et pour cause, elle voulait laisser à David le soin d'envisager tout et n'importe quoi, le pire ou le pire du pire, elle voulait seulement qu'il comprenne qu'il lui était arrivé quelque chose, et que ce quelque chose aurait pu mettre sa vie en danger.
Pour une fois, le QG des Death Demons était vide et c’était loin d’être désagréable. David aimait l’agitation, sinon il était évident qu’il n’aurait pas ouvert une boite de nuit (dans le but certes de cacher ses activités illégales, mais boite de nuit quand même), mais quand même là ça lui faisait du bien d’être juste un peu tranquille. La boite était fermée pour la soirée, parce qu’il n’y avait pas besoin de l’ouvrir tous les soirs. Certain de ses hommes étaient en missions quelques part, d’autre étaient chez eux (ou n’importe tout ailleurs que dans les pattes de David), c’était une belle soirée en perspective. En fait, la seule chose qui manquait au jeune homme, c’était une seule et unique présence. David soupira à cette pensée. Non pas que ça le dérange en soit, mais c’était juste… perturbant. Et pourtant, il avait quand même l’habitude d’être perturbé. Quand il avait fait enlever Cassandre, il ne s’était vraiment pas attendu à ce que les choses tournent de cette manière. En soit, il n’avait aucune envie qu’elles se passent autrement non plus d’ailleurs. Mais il n’y était pas spécialement préparé. Et même plus récemment. Il devait se rendre à l’évidence, cette fille était juste incroyable et il en était accro. Il l’aimait ? Sans doute oui, mais quand on le connaissait, on savait que ce n’était pas tout à fait humainement. Mais en même temps, Cassandre n’avait plus rien à voir avec une fille normale non plus. S’il y avait une personne capable d’être plus dérangé que lui, c’était elle. Il adorait ça.
Alors oui, en cet instant précis, le jeune homme ne put s’empêcher de se dire qu’il aimerait bien qu’elle soit là. Il pouvait lui demander de venir, elle viendrait dans la foulé. D’ailleurs, c’était même presque étonnant qu’elle ne soit pas déjà là, puisqu’elle avait l’habitude d’être souvent dans son sillage dès que c’était possible. En tout cas, il s’apprêtait sérieusement à la contacter pour la voir, quand elle arriva d’elle-même. À croire qu’elle lisait dans ses pensées. En tout cas, David apprécia son arrivé, tout comme le fait qu’elle vint directement s’emparer de ses lèvres, sans aucune once de réserve. Ce n’était pas comme si elle avait des raisons d’être réservée maintenant. Mais quand elle prit la parole, une fois leurs lèvres séparés, David ne put s’empêcher de perdre de sa bonne humeur. Il ne savait pas du tout ce qui était arrivé pour que Cassandre dise une chose pareille, mais il devinait qu’il y avait eu quelque chose. À moins qu’il ne se fasse des idées. Elle n’aurait eu aucune raison de dire ça, s’il se faisait des idées.
« Et pourquoi tu n’aurais pas pu m’embrasser ? » Se contenta-t-il de demander, son regard plongé dans celui de Cassandre, cherchant évidemment à y lire une réponse, sans pouvoir y arriver bien entendu.
Non parce que dans tous les cas, il n’y avait vraiment aucune raison qu’elle ne puisse plus l’embrasser. Tant qu’il aurait envie qu’elle le fasse, elle le ferait.
assandre jouait la carte du mélodrame, il est vrai, mais elle aurait pu faire pire, elle aurait pu se mettre en scène, courir en larmes jusqu'à David, le visage tuméfié pour que David voie directement ce qui lui avait été infligée. Elle aurait été entièrement capable de se scarifier pour donner plus d'ampleur à son propos, ça ne lui aurait posé aucun souci. Sauf que ses plaies guérissaient à la vitesse de l'éclair, du coup, ça perdait un peu de son intérêt. Parce qu'il faut le croire, elle n'était vraiment pas dans un bien bel état après sa confrontation avec l'Homme-Sable, c'était même tout l'inverse, mais ses plaies s'étaient refermées, et maintenant, elle était comme neuve... Non, elle ne voulait pas apitoyer David, d'ailleurs, elle pensait que la carte de la pitié ne fonctionnait pas avec lui, alors elle préférait se présenter comme elle était, ou plutôt comme elle était devenue grâce à lui, sûre d'elle et séductrice, capable de déplacer des montagnes, sûre mais blessée dans son orgueil et assoifée de vengeance. Déjà, c'était beaucoup plus proche de la réalité que toute autre situation qu'elle aurait pu inventer, et ensuite, elle pensait que la vérité suffirait à provoquer l'ire de David. Sans pouvoir trop s'avancer, car elle savait David invariablement supérieur à elle, elle osait s'imaginer qu'elle avait gagné une place de choix, si ce n'est dans son coeur, au moins dans son esprit. Elle avait lutté fort pour obtenir cette place, et maintenant qu'elle y était confortablement installée, elle n'avait pas l'intention de lâcher quoi que ce soit, bien au contraire. Elle comptait savourer cet avantage dans toutes ses subtilités, qu'elles soient plus ou moins visibles. Quand il l'interrogea sur les raisons de son discours, Cassandre ne se fit clairement pas prier pour l'expliciter en bonne et due forme, sans omettre aucun détail.
-L'un de tes gorilles a essayé de m'assassiner, répondit-elle alors sans se départir du ton qu'elle avait employé jusqu'alors, avec une sorte de calme qui ne dissimulait pas malgré tout une sincère rancoeur.
Bien sûr, c'était un résumé très raccourci de la situation, il faut bien le dire, et qui dissimulait quand même un certain nombre d'éléments. Oui, Flint Marko avait essayé de l'assassiner, mais le fait est que c'était elle qui avait voulu frapper en premier. Peu importe, elle voulait croire que, même si elle admettait cela, ce serait quand même de son côté que le jeune homme se rangerait, parce que c'était elle. Et puis, elle était chasse gardée, elle avait envie de croire que quiconque s'en prenait à elle devait craindre le courroux de David, et c'était très clairement une hypothèse qui la ravissait. Elle y croyait très sincèrement en tout cas. Elle n'était pas dupe, elle voyait bien comment leur relation avait évolué.
David ne détournait pas une seule seconde son regard de Cassandre, attendant qu’elle s’explique un peu sur les propos qu’elle venait de tenir. Évidemment, le jeune homme ne pouvait pas s’empêcher d’imaginer un peu tout et n’importe quoi, mais il valait mieux qu’il attende de connaître les raisons de la jeune femme. Quoi qu’en même temps, il ne s’était pas vraiment attendu à celle-là. Que Cassandre ait pris des risques au point d’être en danger, ça ne l’étonnerait même pas au fond. Elle était suffisamment déjantée pour cela et ça lui plaisait d’ailleurs, quand bien même elle n’avait pas intérêt à prendre trop de risque non plus (du moins pas sans son accord, sans qu’il s’assure qu’elle ne s’en sortirait pas). Évidemment, il avait aussi les policiers qui pouvaient poser problème, à cause de la mort de son père entre-autre. Mais ce n’était rien de tout cela. Il avait pensé à presque tout, sauf à ça…
Quand il entendit qu’un de ses gorilles (autant dire un des types qui bossaient donc) avait tenté de l’assassiner, le sang du chef de gang ne fit qu’un tour dans ses veines. Il fronça des sourcils, seul réel mouvement qu’il fit en dehors du fait qu’il serrait des dents. Pour l’heure, il montrait encore un calme tout relatif, mais au fond de lui, il était en train de bouillir. Un de ses hommes avait tenté de tuer Cassandre ? Sérieusement ? Ce type était suicidaire ou il était profondément con. David ne voyait pas réellement d’autre explication. Parce que ses hommes de mains savaient parfaitement qu’il n’était pas bon de le mettre en colère et que quand on s’approchait un peu trop de Cassandre, ça l’emmerdait. Déjà à l’époque, quand elle n’était qu’une prisonnière dans leurs locaux, le jeune homme n’avait laissé personnes s’approcher d’elle, la toucher comme il l’avait fait. Depuis le début, elle était à lui et il n’avait aucune envie qu’un de ces « employés » ose imaginer qu’il pouvait prendre de telle décision sans en payer les conséquences. Il devrait sans doute se préoccuper de son état, savoir comment elle se sentait, si elle n’était pas blessée, si elle allait bien… mais non. Peu lui importait, pour le moment il se sentait juste particulièrement en colère contre celui qui avait osé se croire au-dessus de lui.
« Qui ? »
C’était une simple question, qui n’en donnait pas l’air, mais le ton de la voix de David montrait bien qu’il n’aimait pas ça du tout. Mais même s’il se contentait de ça, le jeune homme attendait que Cassandre lui donne plus qu’un nom. Il voulait des détails et il espérait que Cassandre allait le comprendre, qu’elle n’allait pas se montrer avare en explication. Il lui fallait tous les détails possibles, pour savoir exactement ce qu’il allait réserver à cet enfoiré. Quand bien même, rien que le fait qu’il ait posé ses mains sur Cassandre, ça lui valait déjà de connaître les pires supplices. David tuait pour beaucoup moins de ça. Cassandre était chasse gardé.
itôt qu'elle eut appris à David que l'un de ses hommes l'avait agressé et avait tenté de la tuer, elle vit une lueur de colère dans son regard, colère qui s'entendit également dans le ton de sa voix quand il prit la parole. Et elle en était on ne peut plus satisfaite, parce que la jeune femme avait voulu le découvrir furieux qu'un homme ait pu s'en prendre à la femme qui lui appartenait et qui se revendiquait lui appartenir. Qu'il se venge de l'homme qui lui avait fait du mal, c'était bien sûr ce qu'elle voulait, mais ce qu'elle souhaitait avant tout, c'était sentir sa rage à lui, parce qu'on s'en était pris à elle. C'était plus fort qu'elle, elle aimait déchaîner son ire, parce qu'elle aimait que son tempérament passionné puisse être motivé par sa présence et par son désir. Quand il lui en demanda plus sur l'identité de cet homme, Cassandre savait qu'elle avait vu juste, et elle n'allait clairement pas se priver de balancer le nom de l'Homme-Sable, dans tous les cas. Elle voulait qu'il paye. Si c'était de la main de David et si elle était autorisée à participer, alors ce serait encore mieux. Son regard ne lâcha pas le sien tandis qu'elle donna à son interlocuteur ce nom devenu ennemi. Ce qui était certain, c'est qu'il était hors de question qu'elle travaille avec lui, encore moins qu'elle s'en fasse un ami ou qu'elle tolère sa présence. Elle ne lui pardonnerait jamais le comportement dont il avait fait preuve à son égard. Un comportement terrible, un comportement indigne.
-Flint Marko, l'homme-sable, si tu préfères.
Elle ne savait pas si David connaissait la double identité de son employé, elle supposait que oui, ça justifierait d'office qu'il soit son employé, car un tel élément avait forcément ses avantages, même s'il était de toute évidence beaucoup trop instable. S'il ne la connaissait pas, eh bien elle se faisait un plaisir de le lui apprendre de cette manière. Comme elle allait se faire également un plaisir de lui faire le récit de cette altercation, car elle comprenait bien que David voulait plus de détails, même s'il s'était contenté d'une seule question.
-Il travaillait pour mon père, cet enfoiré, expliqua-t-elle alors. Je l'ai abordé, ça a dérapé, et ce crevard a utilisé ces pouvoirs sur moi. Et il y est pas allé de main morte. J'ai vraiment cru qu'il allait m'étouffer avec ce putain de sable !
Et c'était le cas. Bon, elle ne l'avait pas juste abordé, mais David savait ce qu'"aborder" signifiait dans son vocabulaire, et dans tous les cas, ça ne pouvait pas excuser la violence de cette agression. Elle ne plaisantait pas, elle avait vraiment manqué y passer.
David voulait vraiment connaître le nom de cet enfoiré qui avait osé s’en prendre à Cassandre, celle qui normalement était parfaitement intouchable. Toutes personnes un minimum intelligente savait ce genre de chose, qu’il ne fallait pas toucher au jouet du boss. Sauf que visiblement, il y en avait un qui avait décidé de le faire autrement. Cassandre ne tarda pas à lui donner le nom. Marko, le barman, le type qui servait par moment de « garde de drogue », mais surtout l’homme sable. Pour que Cassandre sache les capacités du type, c’était qu’elle avait vraiment dû le voir à l’œuvre. De ce que David savait, Flint se montrait quand même quelque peu prudent concernant sa double identité. De toute façon, le chef de gang ne pouvait en aucun cas mettre les propos de Cassandre en doute. Ce n’était pas qu’elle ne soit pas capable de mentir, elle savait le faire à merveille et le jeune homme avait eu l’occasion de la voir mentir en de nombreuses occasions. Mais elle ne pouvait pas lui mentir à lui, elle ne pouvait rien faire qui ne soit pas dans son intérêt. Alors, il la croyait sur parole. Et en cet instant précis, le jeune homme avait simplement envie d’arracher chaque fibre de Marko. Même si bien sûr, c’était un sacré gros poisson (ce n’était pas pour rien qu’il lui était à ce point utile).
Cassandre l’avait abordé donc, David se doutait de la manière dont elle l’avait abordé surtout si cet enfoiré comme elle disait travaillait pour son père autrefois. Et ce dernier avait donc utilisé ses pouvoirs contre elle, cherchant visiblement à l’étouffer avec son sable. Si l’héritière avait eu envie de s’en prendre à Marko, ce dernier aurait mieux fait de se laisser faire que d’utiliser ses pouvoirs contre elle. Le chef de gang s’approcha de Cassandre, posant ses mains sur ses bras en les serrant (sans doute un peu trop fortement, mais il ne cherchait même pas à la ménager). Il planta son regard dans le sien, laissant quelques secondes s’écouler avant de reprendre la parole.
« Tu l’as abordé ? » Oui bien sûr, David se doutait que Cassandre n’avait pas du tout été tendre avec Marko. « Depuis quand tu abordes mes hommes ? »
David plongea une de ses mains dans les cheveux de la jeune femme, attrapant une poigné, tirant plus que légèrement. La colère se lisait autant dans ses yeux que dans sa voix et dans ses gestes. Il n’était pas spécifiquement contre Cassandre, même si à choisir il aimerait bien qu’elle ne s’attire pas trop d’ennuie à aborder de la sorte ses hommes de main, surtout les plus puissants. Parce que là, c’était quand même l’homme sable, ce n’était pas le plus petit des morceaux. Et David ne pouvait évidemment pas laisser passer ça.
« Très bien. » Il approcha son visage de celui de l’héritière. « Qu’est-ce que tu veux que je fasse de lui ? »
Bon en fait, il savait ce qu’il voulait faire, mais il voulait qu’elle lui demande.
assandre savait qu'elle n'avait pas été particulièrement "loyale", quelque part, en abordant de la sorte un des hommes de main de David. Pourtant, personne ne pouvait être plus désespérément fidèle au chef des Death Demons que la jeune femme, qui en était tout bonnement folle amoureuse, elle voulait seulement détruire tout ce qui était lié de près ou de loin à son père, et elle s'était dit qu'un homme comme lui ne pouvait pas avoir de valeur pour David. Mais c'était avant de savoir qu'il était l'homme-sable. Cassandre acceptait tout de David, absolument tout, y compris la violence dont il était capable à son égard. Quand il lui agrippait brutalement le bras, quand il tirait ses cheveux sans délicatesse, elle avait mal, bien sûr, mais elle acceptait avec le sourire. La souffrance faisait partie intégrante de leur relation depuis ses débuts, elle l'avait forgée, elle l'avait intensifiée, elle l'avait rendue si puissante. Cassandre accepta donc son sort, sa punition sans broncher, elle savait bien qu'elle l'avait mérité, mais elle ne perdit pas son sourire pour autant, au contraire, il s'agrandit. Et la jeune femme ne chercha pas à se défendre ou à répliquer qu'elle ne recommencerait plus. Elle était entièrement convaincue d'avoir fait la bonne chose, même si elle aurait bien pu y passer. Et elle avait envie de croire qu'entre la vie de Flint Marko et la sienne, le choix de David était plus que rapidement fait. Elle ne fut pas détrompée à ce sujet quand il lui demanda ce qu'elle voulait qu'il fasse de l'homme qui lui avait fait du mal... Elle adorait l'idée qu'elle laisse son sort reposer sur sa décision. Elle se sentait importante, elle sentait qu'elle comptait plus que n'importe qui d'autre aux yeux de David, et rien ne saurait lui plaire davantage.
-J'aimerais le voir mort, affirma-t-elle alors, les yeux pétillants. Oui, elle trouvait que ce serait une moindre punition mais malgré tout, elle savait que l'intérêt de David devait primer, et elle avait bien conscience de l'intérêt que revêtait l'homme-sable. Même si ça ne lui plaisait pas. Mais j'imagine qu'il est quand même utile pour toi. Alors je veux au moins qu'il souffre, comme il n'a jamais souffert de toute sa vie. Au fond, ce serait une punition plus adaptée et plus délectable pour elle encore. Et elle savait que David n'avait pas son pareil quand il était question de faire souffrir ceux qui s'étaient mis sur son chemin. Et je refuse qu'il m'approche de nouveau.
Elle tenait bien à être intouchable, et elle espérait bien que Marko servirait d'exemple à ceux qui se hasarderaient à s'en prendre à elle. S'attaquer à Cassandre Bathory, c'était s'attirer les foudres de David Styles, tout simplement.
David demandait rarement, voir jamais, l’avis des autres sur ce qu’il devait faire dans telle ou telle situation. Pourtant, il demandait bel et bien à Cassandre ce qu’elle qu’il fasse de Marko, parce qu’il avait envie de savoir ce qu’elle désirait, parce qu’en un sens il avait envie de lui faire plaisir. Si elle devait lui rétorquer qu’elle ne voulait qu’il ne lui arrive rien, cela ne l’empêcherait pas de lui faire quand même payer son audace. Mais il ne pensait pas une seule seconde qu’elle n’ait pas envie de se venger. Sinon elle ne lui en aurait pas parlé déjà, parce qu’elle devait se douter qu’il n’aimerait pas ça. Il voulait savoir donc ce qu’elle voulait, parce qu’elle était la seule donc l’avis pouvait réellement compter. Ce qui lui donnait d’ailleurs une place de choix, une place que certain pourrait enviait. Mais qui ne convenait pas à n’importe qui. Cassandre affirma qu’elle voulait le voir mort. Sans grande surprise donc, David devait bien avouer qu’il était quand même tenté d’arracher la tête de ce tas de sable. Même s’il savait que ça n’allait pas être si facile que ça de le faire, mais il était du genre tenace. Cependant, Cassandre révisa un peu ses propos en affirmant qu’il pouvait quand même être utile pour lui. Pour le coup, le chef de gang ne pouvait pas dire le contraire, Marko rendait quelques services vraiment utile pour les Death Demons. Elle affirma donc qu’il voulait qu’il souffre comme il n’avait jamais souffert dans sa vie, ce qui eut le don de tirer un sourire à David. Il aimait faire souffrir les autres, il n’avait pas son pareil pour torturer d’ailleurs. Et Cassandre en savait quelque chose. Si elle s’était contentée de lui dire qu’elle voulait qu’il soit mort, il l’aurait fait dans tous les cas. Parce qu’il ne lui demandait pas son avis pour rien. Cependant, David devait bien avouer qu’il préférait largement la deuxième proposition de la jeune femme. Elle avait quelque chose de plus savoureuse.
« Ça va poser problème que tu ne puisses plus t’approcher de lui. » Dit-il dans un premier temps, sans avoir perdu le sourire qui était né sur son visage quand la jeune femme avait mentionné le fait qu’elle voulait voir l’homme-sable souffrir. « Parce que si tu veux qu’il souffre comme il n’a jamais souffert, autant que tu y participes. » Le regard de David se planta dans celui de Cassandre, alors qu’il souriait de plus belle. « Ça te dirait de faire ça avec moi. Qu’on s’amuse tous les deux ? »
Ils feraient souffrir Marko, parce qu’il était évident pour David qu’il n’était pas question pour lui de laisser passer un tel outrage. Ce type avait osé porter la main sur Cassandre, alors qu’il n’y avait que lui qui pouvait la toucher. Même s’il avait peut-être de bonne raison, ça ne concernait pas David. Il le ferait souffrir, mais tant qu’à faire, il devait bien avouer qu’il avait envie de le faire avec elle.
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Dernière édition par David Styles le Mar 26 Sep - 15:02, édité 1 fois
assandre avait envie de croire que si elle le lui avait demandé, David aurait tué Marko sans tenter de discuter. Non, en fait, elle n'avait pas juste envie d'y croire, elle en était convaincue, et cette perspective lui suffisait. Certes, la mort n'aurait pas été une moindre punition pour lui à ses yeux (d'autant qu'il avait bien failli lui ôter la sienne, de vie), bien au contraire, même, mais elle savait tout de même veiller aux intérêts des Death Demons, parce qu'elle veillait aux intérêts de David, tout simplement, avant tout autre chose. Avant les siens propres, mêmes, quand bien même elle considérait que leurs intérêts se rejoignaient dans tous les cas. Dans tous les cas, ça n'empêcherait pas à Marko de souffrir, de terriblement souffrir, et ça lui importait plus que le reste.
Quand David affirma qu'il trouverait contreproductif qu'elle n'approche plus Marko, elle crut comprendre où il voulait en venir, mais laissa tout de même à son interlocuteur le soin de clarifier son propos au mieux. Et en effet, leurs pensées s'étaient parfaitement rejointes. Cassandre ne voulait plus que cet homme l'approche parce qu'elle ne voulait pas subir ce qu'il lui avait dors et déjà fait endurer, elle ne tenait pas à revivre ça, mais si c'était avec David à ses côtés et l'homme-sable à leur merci, forcément ça changeait tout, et ça lui plaisait terriblement. Cassandre, mieux que personne, était bien placée pour savoir que David n'avait pas son pareil pour faire souffrir ses pairs, pour torturer au point que la douleur devienne insupportable. En vérité, ce serait bien plus satisfaisant de voir Marko supplier que l'on abrège ses souffrances et ne pas être exaucé que de le voir être refroidi froidement. et même si cet homme restait en vie, elle pensait réellement qu'elle ne craignait pas tant qu'il était sous la protection de cet homme qu'elle aimait si profondément, si follement (dans tous les sens du terme). Cassandre posa ses mains sur les hanches de David, son regard, pétillant, planté dans le sien, une lueur d'excitation dans ses prunelles, un large sourire aux lèvres. Il aurait pu lui annoncer qu'il l'emmenait en voyage sur une île paradisiaque qu'elle n'aurait pas eu une réaction bien différente, loin s'en faut.
-Comment pourrais-je refuser une proposition pareille ? répondit-elle, rayonnante, ravie de la tournure que prenait la situation et des perspectives que cela ouvrait pour elle. Elle allait pouvoir s'éclater comme jamais, et le ton avec la meilleure compagnie du monde, elle ne pouvait qu'être enthousiaste à cette idée. Je ne manquerai ça pour rien au monde.
De toute façon, savoir que Marko serait torturé était certes satisfaisant, être spectatrice de cela pouvait l'être encore plus, mais rien ne pourrait être plus jouissif pour elle que de participer directement aux festivités.
David comprenait que Cassandre n’avait aucune envie de se retrouver de nouveau en face de Marko et clairement, le jeune homme n’avait pas spécialement envie que cet homme de main s’approche de nouveau de sa femme (sa femme ouais, même s’ils n’étaient pas mariés, le jeune homme ne pensait pas que la possessivité soit de trop en cet instant précis, Cassandre lui appartenait entièrement). On ne s’en prenait pas à l’Héritière sans en payer les conséquences. Si la jeune femme lui avait demandé de tuer l’homme sable – ce qui ne serait pas une mince affaire, mais David n’avait pas pour habitude de se sous-estimer – il l’aurait fait, même si ça n’arrangeait pas ses affaires. Parce que c’était elle, parce qu’elle était la seule qui pouvait prétendre demander quelque chose à David et espérer qu’elle l’écoute. En temps normal, le chef de gang faisait les choses à sa convenance, ne se préoccupant pas des autres. Ce n’était pas comme ça qu’il aurait pu atteindre les sommets comme il l’avait fait. Autant dire qu’il n’avait pas pour habitude de demander l’avis des autres, mais l’Héritière c’était particulier. Tout était particulier avec elle. Le sourire du chef de gang s’agrandit quand elle affirma, tout en posant ses mains sur lui en le regardant les yeux pétillants, qu’elle ne pourrait pas refuser une telle proposition. Encore heureux. Le jeune homme ne se faisait pas réellement d’inquiétude à ce sujet, mais concrètement il aurait très mal pris le fait qu’elle puisse refuser de s’amuser avec lui. Mais il la connaissait assez pour savoir qu’elle ne le ferait pas. En même temps, elle ne refusait rien qui venait de lui. Comme il pouvait clairement plus refuser quoi que ce soit qui venait d’elle.
David se mordit la lèvre quand Cassandre affirma donc qu’elle ne manquerait cela pour rien au monde. Parfait. Parce que la perspective de torturer Marko en compagnie de l’Héritière, ça avait le don de lui plaire énormément. Torturer une personne était déjà quelque chose qu’il adorait et qui ne manquait pas de faire ressortir toute cette folie dont il savait faire preuve et qui lui faisait du bien. Mais l’idée de le faire en compagnie de Cassandre, ça avait un côté encore plus excitant. En même temps, il ne fallait pas grand-chose pour qu’elle le rende tout chose. Sans rien dire, David se contenta de venir s’emparer vivement, violement, des lèvres de Cassandre, les mordant également. Il y avait toujours cette bestialité entre eux, qu’il ne pouvait qu’affectionner énormément.
« J’espère que tu as retenu quelques leçons. » Dit-il alors dans un souffle. Des leçons sur la manière de s’y prendre, quand elle s’était elle-même retrouvé à la place de la victime. Ce souvenir n’avait en soit rien d’agréable pour la jeune femme normalement, mais de toute façon, du côté de David, c’était un souvenir jouissif. Particulièrement jouissif, surtout parce qu’il s’agissait d’elle. « Il va falloir que tu sois à la hauteur. »
Et il savait qu’elle le saurait, parce que c’était ce qu’il lui demandait. Il aimait le fait qu’elle fasse tout pour lui.
assandre adorait David, ce n'était plus à prouver, et chaque jour qui passait lui donner de bonnes raisons, de nouvelles raisons de l'adorer encore plus, plus que sa propre vie, qu'elle sacrifierait sans problème si ça devait être pour lui. Il était l'homme de sa vie, ce qui rendait tout plus fort, plus intense, et la perspective de procéder à cette séances de torture avec lui la mettrait presque en transe, tout autant que son baiser, où transperçait toute la violence et la bestialité de leur relation. Elle guettait avec appétit le moindre de ces baisers, ils avaient toujours une saveur à nulle autre pareille, et quand une agréable douleur, celle de ses dents se plantant dans sa lèvre inférieure, se mêlait à la douceur de ses lèvres contre les siennes, elle avait le sentiment d'être au paradis. Ou en enfer, peut-être, mais dans ce cas, c'était clairement le plus savoureux enfer que l'on puisse imaginer. Elle ne s'en lasserait pas. Elle afficha un sourire amusé quand, son regard planta dans le sien, le jeune homme mentionna la torture qu'elle avait elle-même subie afin de lui demander si elle en avait retiré quelques enseignements. Elle devrait peut-être se sentir offusquée par une telle remarque, blessée par le rappel de cet événement traumatisant. Ce n'était pas le cas. Pas du tout, même. Oui, cette période d'infinies tortures avait été difficile à vivre, mais si c'était à refaire, Cassandre recommencerait sans la moindre hésitation, car le jeune homme avait fait d'elle qui elle était aujourd'hui. Elle lui devait la confiance qu'elle avait fini par gagner en elle-même. Son regard qui avait foncièrement changé sur le monde. Et elle lui devait, bien sûr, l'infini sentiment amoureux qui l'habitait à chaque fois que ses lèvres rencontraient les siennes. Elle était folle de lui. Tout bonnement folle de lui. Folle tout court, aussi, peut-être. Mais à quoi cela servirait-il de ne pas l'être si ça devait l'éloigner d'un homme aussi exceptionnel que David, qui en plus la regardait à présent comme elle avait toujours voulu qu'il la regarde.
-Je serai à la hauteur, affirma-t-elle sans l'ombre d'une hésitation, avant de dévorer à son tour ses lèvres, il éveillait en elle une constante gourmandise, et pourquoi se priverait-elle de la satisfaire. Est-ce que je t'ai déjà déçu ?
Elle ne pensait pas. Elle était même convaincue (avec toute la prétention du monde) qu'elle avait dépassé de loin toutes ses attentes, il ne s'était sans doute pas imaginé que la pauvre créature qu'il avait séquestrée dans l'espoir de faire chanter son père deviendrait un exemple de folie, de cruauté, mais aussi d'amour inconditionnel, car c'était clairement ce qu'elle ressentait pour lui. Un amour profond qui devait tout transcender, et s'épanouissait dans les pires travers de l'esprit humain.
Partager un tel moment avec Cassandre, cela plaisait à David. Mais en même temps, il espérait bien en effet qu’elle soit à la hauteur. Oh, il ne se faisait pas trop de soucis là-dessus, la jeune femme avait quand même eu l’occasion de vivre une sacrée torture de sa part, elle savait comment s’y prendre pour faire mal. David devait bien avouer qu’il avait hâte de la voir à l’œuvre, de la voir torturer quelqu’un. Ça avait le don de le tenter en effet, quand même bien d’ordinaire le jeune homme n’aimait pas partager. Mais en même temps, le chef de gang avait envie de le faire en cet instant précis avec cette personne précise, simplement parce que la jeune femme était spéciale. Tout simplement. C’était si simple oui, Cassandre était spéciale à ses yeux et c’était quelque chose d’incroyable le concernant. Il avait donc bel et bien envie de partager ce moment avec elle, surtout que s’il décidait de torturer l’homme sable, c’était pour elle. Autant qu’elle soit donc dans le feu de l’action.
David afficha un sourire, avant que Cassandre ne vienne s’emparer de ses lèvres, alors qu’elle affirmait qu’elle serait à la hauteur. Le jeune homme aimait la manière dont elle se montrait si confiante, il aimait cette façon qu’elle avait d’être sûre d’elle. Il savait que c’était le cas, parce qu’elle n’avait aucune envie de le décevoir. S’il voulait qu’elle soit à la hauteur, elle le sera, parce qu’elle n’avait aucune envie de ne pas suivre l’un de ces ordres. Autant dire que David pouvait lui demander ce qu’il voulait, la jeune femme le ferait toujours. Le sourire du jeune homme se fit plus grand encore, quand elle lui demanda alors si elle l’avait déjà déçu.
« Non, jamais. » Répondit-il alors en toute honnêteté. C’était le cas, elle ne l’avait jamais déçue. En même temps, il n’y avait aucune raison que ça soit le cas un de ces quatre, il savait qu’il pouvait lui faire confiance. Et il en était sûr parce que la jeune femme serait incapable de faire quoi que ce soit qui irait à l’encontre de sa volonté. « Tu es la seule personne en ce bas monde qui ne m’ai jamais déçu. »
Chaque personne qui l’entourait avait eu de quoi le décevoir. Bon, peut-être certain moins que d’autre. Et la plupart des personnes qui le déçoive finissait mal donc… mais cela n’enlevait pas le fait, donc, qu’elle était celle qui l’avait le moins déçu en ce bas monde. Et qui la décevrait le moins, si les choses continuaient bel et bien de cette manière. Et il n’était pas question qu’il envisage que les choses ne continuent pas comme ça. Cassandre lui appartenait, pour toujours. Mais en même temps, David avait bien conscience que dire une telle chose à l’Héritière, ça aurait le don de la faire aller encore plus dans son sens.
« Tu es celle en qui j’ai le plus confiance. » Ajouta-t-il d’ailleurs. « Celle de qui je supporterais le moins la trahison. »
assandre aurait déploré que son interlocuteur réponde par la négative à sa question, affirme qu'elle l'avait déjà déçue, qu'il trouvait qu'elle n'avait pas toujours été à la hauteur de ses attentes et de ses désirs. C'était là l'une des choses qu'elle redoutait le plus. Elle faisait tous les efforts possibles et inimaginables au monde pour le satisfaire, pour lui offrir au-delà de ce qu'il pouvait bien attendre, pour lui accorder davantage que ce qu'il avait même espéré obtenir. Mais elle ne pouvait pas s'assurer pour autant du succès de son entreprise s'il ne le lui disait pas... Aussi, elle se sentait légère et heureuse d'entendre David affirmer qu'elle ne l'avait jamais déçu. Et ce n'est pas pour autant qu'elle comptait se reposer sur ses acquis, ça non ! Elle avait la ferme intention de lui prouver, encore et encore, qu'il avait raison de lui faire confiance, que personne n'était plus fiable qu'elle, que personne ne veillerait mieux à ses intérêts qu'elle. il était toute sa vie. Et si quelque chose devait lui arriver, c'était à elle qu'il arrivait quelque chose. Son destin dépendait totalement du sien, c'était aussi simple que cela. Elle aimait entendre qu'elle était la seule personne au monde à ne l'avoir jamais déçu. Avec ces mots, elle avait le sentiment d'être quelqu'un d'exceptionnel, d'être véritablement unique. Et elle n'en espérait pas moins. Bon, bien sûr, elle arrivait à croire qu'elle était unique, puisqu'elle l'avait été suffisamment pour que David déclare lui appartenir... mais elle demandait toujours à se distinguer davantage, encore et encore, pour ne pouvoir échapper à l'attention et au coeur de l'homme qui avait totalement capturé le sien (qu'elle lui avait confié pour toujours).
-Jamais je ne te trahirai, affirma-t-elle en plongeant ses grands yeux dans les siens. Si je devais te décevoir, je préfèrerais mourir que de supporter ça. Et elle le disait très honnêtement. Il n'y aurait rien de pire à ses yeux que de ne pas être à la hauteur de ses attentes. Elle l'aimait plus que tout. Et elle ne supporterait pas que ce sentiment se mue en quelque chose de négatif. Qu'est-ce que tu ferais, toi, si je devais te trahir ?
Une lueur malicieuse brilla dans son regard. Bien sûr, elle n'avait pas la moindre intention de voir ce cas de figure se produire, mais elle posait la question pour le jeu, comme souvent. Elle aimerait savoir ce qu'il ressentirait dans ce cas de figure. Au-delà du fait qu'elle voudrait savoir aussi quels supplices il serait capable de lui faire subir pour cette sorte de trahison. Elle savait qu'il était capable des pires tortures envers les autres, elle les avait subies. Mais à l'époque, elle ne savait pas encore tout ce qu'il représenterait pour elle.
Quand Cassandre affirmait qu’elle ne le trahirait jamais, David savait qu’il pouvait avoir parfaitement confiance en ses propos. En grande partie parce qu’il savait qu’elle serait bien incapable de lui mentir, qu’elle ne supporterait pas de le faire. Preuve en était de ce qu’elle ajouta ensuite, qu’elle préfèrerait mourir que de le décevoir. C’était malsain, clairement, mais c’était comme ça. David savait parfaitement l’influence qu’il avait sur la jeune femme, il savait à quel point elle ne supporterait pas de le décevoir, comme elle ne pouvait pas faire quelque chose qui aille à l’encontre de ses désirs. Il savait depuis quand elle agissait ainsi, depuis quand elle pensait comme ça, et il devrait sans doute s’en sentir coupable, mais ce n’était pas le cas. En grande partie parce qu’il pouvait profiter d’elle. Et l’affection qu’il avait pour la jeune femme n’était pas présente que parce qu’elle lui était complètement dévouée. Ça jouait peut-être un peu, forcément, mais ce n’était pas la raison principale. Ce qui lui plaisait le plus, c’était la jeune femme qu’elle était devenue, inconséquente, folle, sans limite.
David n’était donc pas surpris d’apprendre que la jeune femme préfèrerait mourir que de le trahir, de le décevoir, ça ne pouvait que renforcer la confiance qu’il avait pour elle. Il savait bien que jamais elle n’irait à l’encontre de ce qu’il voulait, que jamais elle s’opposerait à ce qu’il voulait, à ce qu’il décidait, parce qu’elle en était incapable. Ce n’était pas pour rien donc qu’elle était celle en qui il avait le plus confiance. Un sourire amusé apparu sur son visage quand Cassandre lui demanda, malicieuse, ce qu’il ferait si jamais elle le trahissait.
« Rien qui ne te plaise je crois bien. » Dit-il sans perdre son sourire, son regard plongé dans celui de la jeune femme. Si elle devait le trahir – ce qui n’arriverait pas – il n’avait aucune raison de s’en prendre avec elle comme il le ferait avec les autres. Si jamais il décidait de lui faire du mal, elle risquerait de bien trop apprécier le traitement (folle qu’elle était devenue, ce qu’il adorait). Or, si elle devait le trahir, il n’y avait aucune raison qu’il lui fasse plaisir. « Si tu devais me trahir. » Reprit-il d’une voix plus sombre. « Si je ne te tue pas sur le champ, je me contenterais de t’abandonner. »
Il était sérieux en répondant cela. Cassandre mériterait de mourir si elle décidait de le trahir, il valait mieux que ça ne soit pas le cas. Il n’hésiterait pas à le faire. Mais en même temps, David savait qu’elle n’en arriverait pas à de telle extrémité, qu’elle ne serait pas capable de le trahir. Encore moins si elle craignait un abandon.
« Mais avec toi, je préfère agir autrement tu sais ? » Affirma-t-il affichant un nouveau sourire, levant sa main pour venir caresser sa joue, laissant ses doigts glisser ensuite le long de son cou. « Je préfère largement te faire des choses qui te plaise pour te remercier de ta loyauté. »
assandre, grâce à David, avait appris à aimer la douleur. Ou une forme bien spécifique de douleur, du moins, celle qu'il lui adressait, pour ce qu'elle avait pu avoir de salvatrice, parce qu'elle avait participé à sa renaissance. En avait résulté le fait qu'elle considérait certaines souffrances comme étant essentielles et salutaires, quand d'autres en revanche se révélaient bien plus dangereuses. Elle pourrait accepter n'importe quelle punition de la part de David, et sans broncher, mais ce dernier, en toute conscience de cause, s'il devait la punir, n'en passerait plus par ces simples procédés de torture qui les avait liés autrefois. Le mieux, pour s'en prendre à elle, c'était de toucher à son coeur, son coeur et rien d'autre. S'il devait la tuer, forcément, elle aurait peur, mais d'un autre côté, elle ne verrait vraiment pas quel intérêt elle trouverait à vivre encore s'il la haïssait, s'il lui en voulait. Il avait bien raison. Ce qui pouvait bien l'anéantir, mieux que quoi que ce soit d'autre, c'était clairement la perspective qu'il l'abandonne. A cette seule pensée, elle se sentait frissonner. Non, ça n'arriverait pas, il était hors de question que cela arrive. Elle ferait toujours la fierté de David, elle mettrait tout en oeuvre pour être constamment à la hauteur, elle ne voyait pas ce qu'elle pourrait faire d'autre, de mieux. Elle excellerait toujours au-delà de l'excellence par amour pour lui. Le mot "déception", pas plus que le mot "trahison" ne trouverait sa place dans leur relation. Elle était vraiment heureuse, plus qu'heureuse de savoir compter à ce point pour Davi, et elle ferait en sorte que ça ne change jamais.
Un sourire heureux, accompagné d'un regard gourmand ,scintilla sur son visage dès l'instant où il lui affirma qu'il considérait avoir mieux à faire avec elle, et qu'il préférait la récompenser de sa loyauté plutôt que de la punir de sa trahison. Tant mieux, ses récompenses étaient très agréables, en même temps, il ne lui fallait pas grand-chose, en définitive, pour être totalement transportée par ses attentions à son égard. Cette simple caresse sur sa joue, puis sur son cou, la rendait complètement dingue, et comme toujours, elle était folle de désir pour lui. Jamais elle n'avait éprouvé de l'attirance à l'égard d'aucun homme. Et elle ne voulait pas en éprouver pour quiconque d'autre à l'avenir d'ailleurs. Seul David lui importait, maintenant et jusqu'à son dernier souffle. Elle était tout simplement folle de lui.
-Moi aussi, je préfère largement ça, affirma-t-elle en le regardant droit dans les yeux. J'ai été très loyale, récemment, affirma-t-elle, alors, d'un ton sans équivoque. Tu ne trouves pas ?
Sous-entendu, elle méritait plus que jamais sa récompense, et elle escomptait bien l'obtenir.
David ne put s’empêcher d’être satisfait en sentant Cassandre être parcouru d’un frisson alors qu’il mentionnait de l’abandonner. Il n’avait pas l’intention de le faire, bien entendu (à moins que Cassandre ne se retrouve réellement à le trahir, mais quelque chose lui disait qu’elle ne serait pas capable de faire une telle chose), mais il aimait l’idée que cela puisse la rendre folle d’y penser. Qu’elle n’avait aucune envie que ça arrive. Parce que si elle avait peur qu’il l’abandonne comme une petite chose qui ne servait plus à rien, elle ne ferait rien qui pourrait le mettre réellement en colère. Ce n’était pas pour rien que le jeune homme avait une confiance aveugle en Cassandre. Sans doute un peu trop importante, mais ça il ne le contrôlait pas réellement. En tout cas, il aimait sentit le frisson parcourir l’échine de Cassandre, comme il aimait voir ce grand sourire apparaitre sur son visage quand elle comprit qu’il préférait largement la récompenser à sa manière de sa fidélité. Il aimait sa manière de lui affirmer d’ailleurs qu’elle avait été très fidèle, ou encore la manière dont elle le dévorait du regard. Cette gourmandise qu’il appréciait de lire dans ses yeux. En même temps, en toute objectivité, il n’y avait pas grand-chose que le jeune homme n’adorait pas chez l’Héritière. Ce n’était pas pour rien qu’ils en étaient là maintenant. Il avait su dès le début qu’elle avait été spéciale et il avait vu juste. Elle l’était et maintenant, elle l’était encore plus à ses yeux.
« Je suis sûr que tu peux l’être encore plus. » Dit-il dans un souffle, son regard planté dans celui de la jeune femme.
David savait évidemment où la jeune femme voulait en venir et concrètement, il n’avait aucune raison de le lui refuser. Après tout, offrir une récompense à Cassandre, c’était s’offrir une récompense aussi à lui-même. Ils s’entendaient parfaitement sur ces plans, sur de nombreux plans, mais sur certain en particulier. Donc ceux qu’il avait en tête évidemment, la manière pour lui de récompenser comme il se doit la fidélité de la jeune femme qui se trouvait sous ses yeux, sous ses doigts. Celle qui avait tout intérêt à lui être entièrement dévoué d’ailleurs, il ne supporterait pas une situation différente. Sans ajouter quoi que ce soit – parce qu’il n’y avait clairement rien à ajouter en cet instant précis – le jeune homme resserra un peu plus son étreinte sur le cou de la jeune femme avant de venir s’emparer vivement des lèvres de celle-ci, sans aucune once de tendresse. S’il ne manquait pas, par moment, de se montrer doux, il y en avait d’autre où il avait simplement envie de laisser ses envies bestiales prendre le dessus. Et là tout de suite, il avait juste envie de satisfaire une envie bien plus triviale, qu’il se doutait être complètement le cas de Cassandre. Ce qui n’enlevait rien à ce qu’il pouvait ressentir cependant pour Cassandre, ils trouvaient juste une bonne entente. Et son baiser était plus que passionné.
lus loyale qu'elle ne l'était déjà, Cassandre doutait fort de pouvoir le devenir, et pour cause, elle pensait n'avoir que trop prouvé à David combien elle le plaçait au panthéon de tout ce qui existait pour elle, plutôt mourir que de le trahir. Elle exécutait tous ses ordres sans broncher, respectait la moindre de ses volontés sans hésiter, était d'une docilité sans nom vis-à-vis de lui... Non, vraiment, elle ne pouvait pas être plus loyale que cela. Pas parce qu'elle ne le voulait pas (si ça ne tenait véritablement qu'à elle, elle le ferait sans hésiter), mais parce que quand on a atteint la quintescence de quelque chose, on ne peut aller au-delà. Enfin, dans tous les cas, la jeune femme osait croire que son interlocuteur ne pensait pas vraiment ce qu'il disait, il se contentait de la pousser autant que possible dans ses retranchements, et c'était très clairement efficace (en même temps, toutes les méthodes que l'homme employait sur elle était efficace, car on pouvait difficilement imaginer personne plus réceptive à ses multiples talents). Tout ce qu'elle espérait, c'est qu'il récompense bel et bien son irréprochable loyauté, et de toute évidence, il en avait bien l'intention. En même temps, ce qui profitait à elle lui profitait toujours, et pour cause, elle lui était trop dépendante pour qu'il en soit autrement. Quand il augmenta la pression sur son cou, elle ne se sentit pas gênée, bien au contraire, elle était plus émoustillée qu'autre chose, et le baiser fougueux qu'il déposa sur ses lèvres n'arrangeait absolument rien à l'affaire. Elle avait plus que jamais envie de lui (en même temps, quand n'avait-elle pas l'envie), elle voulait qu'il la possède là, tout de suite, sans plus de cérémonie. Une chance pour elle, elle devinait que, de son côté, David souhaitait précisément la même chose.
Alors, sans plus attendre, laissant à peine aux lèvres de David l'occasion de se détacher des sienne, elle s'appliqua avec tout l'empressement du monde à le débarrasser de la moindre pièce de tissus qui pourrait potentiellement faire rempart à leurs plaisirs respectifs l'encourageant à la déshabiller de même, pour qu'ils soient bientôt nus l'un face à l'autre, libres d'exprimer l'impérieux désir qui les animait tous deux. Elle éprouvait cet envie comme un irrépressible instinct, laissant sa part d'animalité, de bestialité, s'exprimer dans la puissance de leurs baisers, tandis que leurs langues s'entremêlaient et que ses ongles s'enfonçaient dans la chair à présent nue de son dos, en quête du plaisir le plus brutal, de la passion la plus évidente et extrême. Son regard brûlait du même feu qui animait tout le reste de son corps, une invitation plus qu'évidente à ce qu'elle voulait croire qu'il ne faisait que désirer lui aussi : qu'il la possède tout entière, que leurs corps ne fassent plus qu'un.
David ne pouvait que demander toujours plus à Cassandre, quand bien même il savait qu’elle ne pouvait pas forcément être plus loyale encore que ce qu’elle était maintenant. Comment être plus loyale que de l’être à cent pour cent ? Cassandre était déjà entièrement à son service, entièrement dévouée à lui, parce qu’elle ne pouvait pas faire autrement. David avait conscience du pouvoir qu’il avait sur elle et il aimait ça, évidemment. Ce n’était pas pour rien que le jeune homme tenait à ce point à sa petite héritière, c’était parce qu’il savait qu’elle lui était entièrement dévouée, qu’elle ne survivrait pas si elle devait le décevoir et donc que forcément, elle ne le décevrait pas. C’était malsain, complètement, mais en même temps David avait déjà une vie malsaine. Et mine de rien, à force, il s’était quand même fait prendre à son propre jeu, parce que le jeune homme ne pouvait pas nier l’attraction qu’il ressentait pour elle. L’importance que la jeune femme avait pris dans sa vie. Si jamais il devait la perdre… David ne pouvait pas nier qu’il en souffrirait. Il s’en remettrait sans doute, mais cela n’enlevait pas le fait que quand ses lèvres s’emparaient si passionnément de celles de la jeune femme, il y avait de la sincérité là-dedans. Et que depuis qu’elle avait pris tant de place dans sa vie… il n’y avait plus aucune place pour quiconque, pour aucune autre femme, dans son existence.
Sans doute parce qu’ils se retrouvaient pleinement, qu’ils étaient sur la même longueur d’onde. David avait su forger Cassandre à son image et maintenant, ils étaient tout simplement les mêmes. Cassandre avait changée, elle était devenue comme lui et c’était pour cela que David l’aimait autant (parce que oui, dans tout cela il y avait quand même de l’amour… de l’amour de bête, mais de l’amour quand même). Parce qu’ils étaient comme des bêtes sauvages, avec des besoins parfaitement bestiaux. Ça n’avait sans doute rien de bien raisonnable pour eux de s’adonner à ce genre de pratique ici, puisqu’ils pouvaient être surpris, mais en même temps… ça ne pouvait que rajouter encore du piment. Rapidement, sans que leurs lèvres ne se séparent beaucoup, ils se retrouvèrent en tenu d’Adam et Eve, sans la moindre once d’hésitation. Leurs lèvres ne se séparèrent pas et Cassandre se serra contre lui, serra ses mains dans son dos, enfonçant ses ongles dans son dos. Ça lui faisait mal – parce que concrètement, des ongles dans la peau ça n’avait rien de bien agréable – mais il adorait ça, oui, il aimait ça avait le don d’augmenter encore plus son excitation, qui n’avait pas réellement besoin de ça pour être au sommet (et son corps ne manquait pas de le prouver). Ils avaient envie de la même chose tous les deux, c’était évident et forcément, ils ne pouvaient qu’en arriver là. Ce fut sans réelle délicatesse que David s’empara pleinement du corps de la jeune femme – qu’il pouvait qualifier de petite amie, même s’il ne le faisait pas réellement officiellement – son regard planté dans le sien, remplit de toute la bestialité qu’il ressentait, de toute la force qu’il ressentait. Et sans plus de ménagement, sans plus de délicatesse ou encore même de tendresse (ce n’était pas pour lui ça), leurs corps se mirent en mouvement rapidement, violement, intensément, comme eux.
assandre en avait rêvé, elle l'avait longuement fantasmé sans savoir à quel point son imagination était encore éloignée de la réalité, et à force de persévérance et de séduction, elle avait obtenu gain de cause : David était à elle, à elle et rien qu'à elle. Cassandre aimait David, elle le voulait, tout entier, elle voulait pouvoir s'exprimer dans toute son animalité, avec cette force et cette puissance qu'il lui conférait. Elle le voulait, elle le voulait constamment, mais à présent, elle ne se contentait pas de le vouloir, elle l'avait. Et quand il décidait, comme en cet instant, de la posséder, elle savait qu'elle le possédait également, et ça changeait tout. Elle se sentait absolument bien en cet instant, alors qu'elle s'abandonnait à ses besoins bestiaux, qui étaient aussi ceux de l'homme qu'elle aimait. Entre eux, pas de romantisme exacerbé, pas de fausse douceur, pas de sensualité prude. Non, ils avaient envie de ne faire qu'un, alors ils ne faisaient qu'un, avec force, fermeté, brutalité, sans crainte et sans ambages. Et ce moment, sans l'ombre d'un doute, elle ne l'échangerait pour rien au monde, vraiment.
Cassandre s'abandonnait totalement à ses envies, à ses pulsions. Leurs corps faisaient le travail, et ils n'avaient qu'à profiter, ses ongles s'enfonçaient dans sa chair, elle mordillaient ses lèvres, elle plongeait dans ses yeux un regard empreint de gourmandise, et pendant ce temps, leurs bassins engageaient un mouvement de va-et-vient de plus en plus rapide. Et à chaque à-coup, elle poussait des gémissements de plus en plus prononcés, ne cachant jamais rien, à aucun moment, de ce qu'elle ressentait, à savoir un plaisir immense, incommensurable. Il lui retournait les sens comme personne. Comment pourrait-elle un jour vouloir de quelqu'un d'autre alors qu'il lui apportait tant. Elle ne canalisa en rien son plaisir et le laissa tout simplement exploser quand ce dernier atteignit le summum de ce qui pouvait être atteint. A chaque fois, ils dépassaient d'un peu plus loin le seuil de leur plaisir, et ça lui faisait un bien véritablement incroyable. Leurs ébats avaient été intenses, comme à l'image de tout ce qu'ils ressentaient, vivaient, faisaient ensemble, c'était plus fort qu'eux. A bout de souffle, la jeune femme se serra contre lui, pour le plaisir de sentir son coeur battre contre le sien. Elle n'avouerait jamais combien elle aimait ce sentiment de sentir leurs coeurs battre à l'unisson. C'était sans doute trop... mièvre. N'empêche, ce qu'elle pouvait l'aimer. Non, ça allait bien au-delà de ça, elle le vénérait. Et elle espérait que ce n'étaient pas leurs seules relations physiques qui faisaient la différence pour lui.
-Alors, demanda-t-elle dans un sourire parfaitement mutin. Est-ce que j'ai été assez loyale pour toi ?
David ne se prenait jamais la tête pour ce genre de chose, quand il voulait quelque chose, il l’obtenait et c’était tout simple. Et quand il était question de Cassandre, il n’y avait aucune raison qu’il ne parvienne pas à l’obtenir, puisqu’elle s’offrait à lui tout entière. Quand bien même, la situation était suffisamment spéciale pour que la jeune femme ait l’occasion de le posséder entièrement aussi. La jeune femme était la seule à avoir ce genre de pouvoir sur lui, la seule qui pouvait se targuer d’avoir de l’influence sur lui. Sans que cela ne le dérange évidemment, sans que cela ne lui pose un soucis. Bien au contraire, il ne pouvait pas nier qu’il adorait ça.
Et ce n’était pas que parce qu’ils s’étaient parfaitement trouvé physiquement tous les deux. Quand bien même, en effet, ils s’étaient parfaitement bien trouvé d’une manière physique. Sans doute parce qu’ils désiraient la même chose (ou tout simplement que Cassandre désirait la même chose que David). Mais force était de constater qu’ils étaient en compatibilité parfaite, leurs corps se répondaient entièrement. Et par la force des choses, ils ne manquaient pas d’atteindre un paroxysme que David n’avait eu l’occasion de connaître qu’avec Cassandre, quand bien même le nombre de ses partenaires était quand même grand. Dans tous les cas, c’était parfaitement différent quand il était question de la jeune femme. David se concentrait autant sur les sensations de l’héritière que sur les siennes et ce n’était pas rien. En d’autres circonstances, le jeune homme n’aurait rien à faire de ce qu’elle vivrait, de ce qu’elle ressentirait mais non... Cassandre était différente.
David prit le temps de reprendre un peu son souffle – ce qui n’était pas réellement évident, parce qu’ils se donnaient quand même tous les deux – sans rien dire pendant quelques secondes, avant que Cassandre ne brise le silence, lui demandant si elle avait été assez loyale pour lui. Cette remarque tira un sourire au jeune homme. Oh, oui, Cassandre était loyale et David n’avait aucune intention de penser le contraire. En même temps, il n’y avait aucune raison qu’il commence à s’imaginer le contraire, alors que la jeune femme lui était justement entièrement dévouée. Il savait qu’il l’avait modelé à son image et il n’avait aucune honte de l’avoir fait, bien au contraire. À quoi bon avoir honte que Cassandre lui soit entièrement dévouée, qu’elle lui appartienne corps et âme alors qu’il en profitait pleinement.
« Tu l’es oui. » Répondit-il dans un sourire en coin, tournant son regard vers celui de la jeune femme. « Et si tu continues de l’être comme ça, je vais m’arranger pour que tu sois le plus souvent récompensé. »
Parce qu’il était évident que la jeune femme devait l’être loyale, il ne supporterait pas le contraire. Ils venaient d’en parler, la jeune femme savait parfaitement ce qui l’attendait si jamais elle ne l’était pas, ce qu’il n’hésiterait pas à faire. Parce qu’il ne supportait pas la moindre trahison, encore moins de la part de la jeune femme.
a loyauté de Cassandre envers David ne se discutait même pas. Pour elle, c'était quelque chose d'aussi évident et naturel que de boire, manger ou respirer. Elle l'aimait trop. Maintenant qu'il faisait partie de sa vie, elle avait la ferme intention de ne jamais l'en faire disparaître. Elle était prête à tout donner pour lui, tout simplement. Et elle était convaincue qu'il le savait. C'était ce qui faisait la force, le sel de leur relation. La jeune femme adorait David, elle le vénérait, elle l'aimait plus que tout. Cassandre n'avait plus vraiment à prouver sa loyauté. Mais si ça devait être de cette manière, elle était prête à le faire n'importe où, n'importe quand, et autant qu'ils le voudraient. Bref, ils étaient sur la même longueur d'onde, tous les deux. Mais c'était évidemment toujours agréable de plaisanter à ce sujet. Cassandre sourit de plus belle quand David affirma qu'il envisagerait de la récompenser plus souvent si elle continuait comme cela. Cette proposition était plus que prometteuse, et même si la jeune femme n'avait nul besoin d'être encouragée à la loyauté, ça lui plaisait vraiment, vraiment beaucoup de l'entendre dire ça. C'est le moins qu'on puisse dire. Cassandre adorait la façon dont sa relation avec David avait évolué, elle aimait avoir le sentiment d'être importante à ce point à ses yeux. Et elle espérait faire en sorte qu'il soit aussi dépendant d'elle qu'elle était dépendante de lui. Elle se trompait peut-être, mais elle avait le sentiment que c'était le cas. Mais peut-être pas assez. Elle avait pour objectif d'occuper la moindre de ses pensées.
-J'ai bien l'intention de tout donner, répondit-elle avec le sourire. Je ne peux pas me passer de tes récompenses.
Et c'était vrai, cette proximité, entre eux, lui était terriblement nécessaire. Elle avait besoin de lui, d'exister dans son regard, de vivre ce genre de moment. Ce n'est pas seulement qu'ils s'éclataient tous les deux quand leurs corps se rencontraient, c'est que dans ces moments-là, elle avait le sentiment que rien n'existait pour lui sinon elle, et puisqu'elle n'aspirait qu'à devenir tout son univers, elle avait envie de réitérer ça, encore et encore et encore. Cassandre approcha ses lèvres de celles du jeune homme et l'embrassa avec une immense gourmandise. Elle ne se lasserait jamais du goût de ses lèvres, et elle voulait que lui aussi éprouve cette addiction au goût des siennes.
-Je t'aime.
Elle ne devrait pas lui dire ça. Non pas qu'il n'en ait pas conscience, il le savait forcément puisqu'elle ne le cachait vraiment pas. Mais le dire était comme une faiblesse qu'il pourrait peut-être déprécier, mais trop tard, elle avait besoin de le dire, tant pis. Elle l'aimait trop.
David avait évidemment conscience de l’influence qu’il avait sur Cassandre, du pouvoir qu’il avait sur elle et évidemment il ne manquait pas une seule occasion d’en jouer. Pour la simple et bonne raison qu’il avait bien trop envie de l’avoir dans son sillage pour ne pas en profiter pleinement. Quand elle affirmait qu’elle avait l’intention de tout donner – dans sa loyauté envers lui – parce qu’elle aimait trop ses récompenses et qu’elle n’avait pas envie de s’en passer... David savait qu’elle était pleinement sincère. Parce qu’elle n’avait pas d’autre choix. Est-ce qu’il ne faisait pas une erreur à trop se confronter à cette confiance, à tout reposer sur l’influence qu’il avait sur elle ? Il ne pensait pas non. Sans nulle doute parce que le jeune homme avait tendance à avoir trop confiance en ses propres capacités. Au final, la jeune femme allait sans doute devenir sa plus grande faiblesse, mais ça ne voulait pas dire qu’il changerait les choses. Pour la simple et bonne raison qu’il aimait trop leur petit jeu. En tout cas, il le pensait vraiment quand il disait qu’elle était celle en qui il pouvait faire le plus confiance, parce qu’il savait qu’elle ne supporterait pas de le décevoir et donc... qu’elle ne le ferait pas.
Pas seulement parce qu’elle aimait ses récompenses d’ailleurs. Quand leurs lèvres se retrouvèrent, David ne manqua pas d’en profiter avec appétit. En même temps, il ne lui semblait pas avoir embrassé de lèvres aussi délicieuses que celles de la jeune femme. Et pourtant, mine de rien, il en avait quand même embrassé un certain nombre. Et il ne put s’empêcher de regretter ce baiser, alors que leurs lèvres se séparaient et qu’elle lui disait quelques mots particuliers. Oh, David en avait conscience, elle l’aimait. Ou du moins, elle s’était forgé un sentiment d’amour. Est-ce que ce qu’elle ressentait pour lui était vraiment de l’amour ? Un psychologue ne le considérerait sans doute pas comme ça, au vu de leur histoire. Mais oui, elle l’aimait, il en avait conscience, quand bien même ce n’était pas la même chose que de l’entendre le lui dire. Parce que ça avait un côté.. faible.
« Je sais. »
Répondit-il simplement, parce qu’il le savait oui. Il savait qu’elle l’aimait, sinon elle n’agirait clairement pas de la manière qu’elle le faisait. A moins que ça soit autre chose de l’amour, mais qu’elle continue de le penser, ça l’arrangeait. Normalement, en de telles circonstances, il était évident que David devrait répondre autre chose. Mais pouvait-il répondre autre chose. Cassandre avait un certain pouvoir sur lui, il ne pouvait pas le nier. Pour autant, est-ce que c’était de l’amour ? Ne serait-il pas capable de l’abandonner si jamais ça devait servir ses intérêts ? Il le savait, il ne devait laisser personne avoir de l’influence sur lui. Si Cassandre devait le décevoir, s’il devait la sacrifier pour ses propres intérêts, ne serait-il pas capable de le faire ? Si. Est-ce que ça pouvait signifier qu’il l’aimait. Sans doute pas non. Même s’il la possédait tout entière et qu’il était évident qu’elle avait un certain pouvoir sur lui, au point de le rendre dingue. Mais savait-il seulement aimer au final ? Elle n’avait pas réellement besoin de le savoir.
« Moi aussi. » Glissa-t-il à son oreille, finalement. Pas parce qu’il le pensait vraiment. Juste parce qu’elle voudrait l’entendre et qu’elle apprécierait de l’entendre. Que ça ne pourrait qu’intensifier encore plus son besoin de lui.
assandre afficha un sourire amusé quand David lui répliqua simplement qu'il savait qu'elle l'aimait. En même temps, c'était ce qu'il y avait de plus évident, et l'information n'aurait certainement pas pu lui échapper. Bien sûr qu'elle l'aimait, elle n'avait de cesse que de le lui prouver constamment, d'ailleurs. Elle l'aimait plus que tout au monde, au point d'être capable du meilleur mais surtout du pire pour lui. Elle lui était totalement dépendante, complètement folle d'amour. C'était au-delà de l'amour, en fait, d'ailleurs. Elle l'adorait, elle le vénérait, elle éprouvait de lui un besoin maladif. Chacune de ses pensées allait dans sa direction, chacun de ses actes ne tendait qu'à lui plaire. Elle était à lui, à sa merci, et il en profitait bien assez au quotidien pour le savoir. Oui, il exploitait totalement ses sentiments, et elle en avait conscience. Elle faisait tout pour qu'il s'obstine à l'exploiter. Il savait, parce que les signes étaient monumentaux. Et c'était évidemment le but, elle voulait qu'il ne puisse tout simplement pas échapper à ses assauts d'amour, jusqu'à y céder lui-même. Elle était faite pour lui, il était fait pour elle, et elle avait envie de croire qu'un jour, au bout du compte, ce constat serait si flagrant qu'il ne pourrait pas échapper à la réalité.
Est-ce que c'était le cas maintenant, alors qu'il lui répondait "moi aussi" ? Un "moi aussi" ne valait pas un "Je t'aime", mais c'était déjà énorme, pour elle. elle l'observa depuis ses grands yeux, cillant à peine, comme si elle cherchait à le sonder. Elle avait envie, de toute son âme, de croire qu'il le pensait. Mais une part d'elle pensait le cerner, le connaître suffisamment pour se dire que s'il devait vraiment l'aimer, il ne le lui dirait pas si vite. Il ne le lui dirait peut-être jamais, même, d'ailleurs. Mais pouvait-il être conscient de l'amour dont il était capable. Il s'était servi 'elle en premier, mais petit à petit, la jeune femme prenait un malin plaisir à l'entraîner sur son terrain à elle. Elle n'était pas aussi douée que lui, mais elle était convaincue de pouvoir l'avoir à l'usure, de réussir à l'apprivoiser. Après tout, elle avait été à bonne école : elle avait tout appris de lui. Sans rien dire tout d'abord, elle se contenta de récupérer les lèvres de David et de l'embrasser avec une passion non contenue. Elle voulait laisser l'empreinte de ses lèvres sur les siennes, comme une chasse gardée, et lui communiquer un plaisir, un désir, qu'aucune autre ne saurait jamais susciter chez lui malgré tout ses efforts.
-Un jour, tu le penseras vraiment, lui souffla-t-elle à l'oreille dans un sourire mutin avant d'en mordiller le lobe.
S’il l’aimait vraiment, il lui dirait peut-être autrement. Est-ce qu’il ne l’aimait vraiment pas ? C’était plus complexe que ça en réalité. Il y avait quelque chose, il était évident que Cassandre le rendrait dingue. Au point qu’il soit incapable de s’empêcher d’être jaloux quand elle s’approchait d’un autre homme, quand il avait le sentiment qu’elle s’éloignait un peu trop de lui. Il ne pouvait pas ignorer ce qu’elle faisait de lui, le pouvoir qu’elle avait sur lui, alors que justement il se targuait d’avoir du pouvoir sur elle. Elle était dépendante de lui, mais le jeune homme se rendait bien compte qu’il se faisait quand même prendre à son propre jeu. Alors oui, il se rendait bien compte qu’il n’avait pas tout en main comme il le faudrait. Est-ce qu’on pouvait vraiment qualifier ça comme de l’amour ? Sans doute pas non, pour la simple et bonne raison que s’il devait choisir entre son propre bien être et celui de Cassandre, il ne ferait que choisir le sien. S’il devait la sacrifier, il serait capable de le faire. Du moins, c’était ce qu’il pensait en cet instant précis, même si en pratique ce n’était pas forcément aussi simple.
Dans tous les cas, sentiment ou non, il n’y avait pas à tergiverser sur le fait que la jeune femme avait une place incroyable dans sa vie, comme personne n’avait jamais eu encore. Il se contentait pour l’heure de dire ce qu’elle avait envie d’entendre, ce qui ne pourrait qu’ajouter encore du lien entre eux. Parce qu’il était évident que David n’avait aucune envie qu’elle ose une seule seconde de s’éloigner de lui. Pendant quelques secondes, Cassandre ne dit rien et se contenta de le regarder, sans doute pour essayer de voir s’il disait la vérité. Avant de dire quoi que ce soit, elle s’empara de ses lèvres et l’embrassa avec une grande passion. David ne manqua pas d’en profiter pleinement, il n’y avait aucune raison qu’il n’en profite pas et qu’il boude son plaisir. Ça lui convenait très bien qu’elle agisse comme ça. Quand elle reprit la parole, sa bouche proche de son oreille, le jeune homme ne put s’empêcher d’afficher un sourire. Il aimait la jugeotte qu’elle avait, en même temps il y avait peu de chose qu’il n’appréciait pas chez la jeune femme. Un jour, il allait le penser vraiment. À voir donc. David ne pouvait pas s’empêcher de se dire que ça pouvait arriver en effet. Rien n’était impossible, ça pouvait donc très bien être le cas.
« Peut-être bien. » Dit-il juste, sans perdre son sourire. Il n’avait aucune envie de lui dire que ça allait être réellement le cas, parce qu’il ne pouvait pas s’empêcher d’avoir envie de la faire mariner un peu. Il avait envie de la voir ramer encore, il aimait l’idée qu’elle se batte pour lui. Il en demandait sans doute trop, mais c’était dans son caractère en même temps. « Ça dépendra de toi ça. »
C’était faut, ça dépendait plus de lui, mais il le pensait comme ça.
e "Peut-être bien" que lui adressait David, la jeune femme aimait y entendre comme un défi supplémentaire... et elle adorait les défis... Et c'était David, d'ailleurs, qui lui avait appris à les aimer autant. Il pouvait bien sûr uniquement prononcer ces mots sans rien en penser, pour lui laisser se faire des idées et entretenir de vains espoirs, mais pour le coup, la jeune femme osait croire qu'il disait la vérité... et s'il ne le pensait pas, c'était une vérité qui finirait par en devenir une, tout simplement. Elle comptait bien se donner tout le mal du monde pour conquérir le coeur de cet homme qu'elle adorait. Non, qu'elle vénérait. Et elle ne reculerait devant rien pour cela. Et certainement pas devant un éventuel "impossible". Elle voulait vraiment penser que cette situation pouvait lui être profitable, et à ce titre, elle était bien capable de mettre les bouchées doubles, voire triples. Rien ne l'arrêterait, c'est certain. D'autant plus que les propos du patron des Death Demons raisonnaient bien trop comme une invitation. Alors, comment résister et ne pas tout simplement vouloir la saisir au vol ? Impossible, tout simplement impossible. Ainsi que le disait David, ça dépendait d'elle... Et elle le pensait aussi. Elle n'avait pas la lucidité nécessaire, celle qui devrait l'inviter à penser et à savoir que non, les choses ne dépendaient pas d'elle mais plutôt de lui. S'il acceptait de se partager, de s'abandonner à des sentiments qu'il considèrerait peut-être comme une faiblesse. Tout cela dépendait bel et bien de lui. En ce qui la concernait, elle était d'avis que la situation, dans tous les cas, lui conviendrait tant qu'il garderait pour elle l'intérêt qu'il lui accordait maintenant (même si elle voulait voir cet intérêt grandir encore)... Alors elle pouvait bien prendre son mal en patience et, en attendant, redoubler d'efforts pour être à sa hauteur. Il en valait bien la peine, après tout. Il valait toutes les peines du monde, même, à ses yeux. Quand il était question, de lui, de toute manière, elle abandonnait toute éventuelle objectivité.
-Je sais, répondit-elle, sûre d'elle. Et tu ne seras pas déçu du voyage. Elle déposa sur ses lèvres un nouveau baiser. Je sais exactement ce que je fais.
Ce n'était sans doute pas exactement vrai. Si elle était véritablement capable encore de lucidité, elle ne serait pas dans cette situation, à vouloir désespérément faire la cour à ce jeune homme qui n'était autre que son bourreau. Mais dans son esprit aujourd'hui dérangé parce que torturé, tout était clair, évident, limpide. Elle avait su, petit à petit, grappiller du terrain et gagner l'attention et l'intérêt de David. Tout ce qu'elle avait à faire, c'était poursuivre sur cette lancée, tout simplement, et elle ne pensait pas que quoi que ce soit puisse être susceptible de l'arrêter.
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Ven 7 Juil - 23:05
