Natalia Romanovna nait de père inconnu à St Petersbourg le 22 novembre 1984. Elle ne connaitra pas sa mère non plus puisqu’elle l’abandonne à la naissance, ne lui laissant qu’un nom de famille pour seul héritage. Parente éloignée de la dynastie impériale dans la Russie Communiste, la petite fille se vit ballottée d’orphelinat en orphelinat, à chaque fois dans un endroit plus miteux que le précédent. La vie qui l’attend ressemble bien trop à celle que les filles les plus âgées vivent. Certaines s’occupent d’elle, petite poupée rousse aux grands yeux bleus azur et aux joues roses, mais leurs gestes ne sont pas tendres. Elles ont déjà vendu au rabais leur  tendresse entre des mains qui sentent le mauvais tabac et le cambouis. Elle était dans le pire de tous ceux qu’elle a fréquenté quand l’incendie a eu lieu. Un refuge de la banlieue de St Petersbourg, mal chauffé, humide, ou les gosses se partageaient souvent un lit aussi bien pour se protéger du froid que par manque de place. Natalia n’était pas dans son lit, cette nuit de mars 1989 quand les quartiers de la mère supérieure ont pris feu,  elle s’était levée pour aider à camoufler un drap souillé. Les petites venaient d’étendre l’objet du délit dans la salle de bain et complotaient pour se réveiller et aller le retrouver avant que les nonnes ne le découvre et leur mette une bonne correction à toutes les deux. Quand elles revinrent, ce fut pour découvrir une fournaise. Sans chercher à sauver quoique ce soit sinon leurs vies, les petites sortirent, bientôt suivies par  les autres enfants qui se rassemblaient près des grilles.

Il faisait partie des premiers sur les lieux, Ivan Petrovitch. Il a ramassé la petite Natalia et l’a recueillie, aimée et élevée comme sa propre chair, lui faisant connaitre pour la première fois la chaleur d’un véritable foyer. Ivan, en bon père a toujours été très fier du palmarès scolaire de sa protégée, en bon militaire, il s’assura également qu’elle fut capable de se défendre et en plus des cours de ballet la petite fille fut inscrite, dès huit ans à son premier cours d’arts martiaux. Elle était la seule fille dans un dojo ou tous les garçons étaient plus âgés et censés être plus forts  qu’elle, petit rat d’opera. Ils ignoraient l’exigence de la danse classique, la dureté de l’entrainement pour avoir des chevilles assez solides pour obtenir enfin ses premières pointes, et surtout la compétition malsaine entre les petites filles pour danser au premier rang.

A 15 ans, Natalia n’était que grâce et puissance, ce qui lui valut de se faire remarquer par un corps de ballet, si au début elle n’était cantonnée qu’à des petits rôles, elle aimait le simple fait d’être sur scène et de danser. Quand elle dansait, tout le monde se foutait de savoir qu’elle était une Romanov, qu’elle avait été abandonnée par ses parents biologiques, elle donnait vie à des histoires magnifiquement mises en musique. Elle a dix-huit ans et une carrière de ballerine qui décolle quand elle rencontre Alexi Shostakov un séduisant pilote d’essai, élève de son père adoptif. Elle l’épouse l’année d’après avec la bénédiction émue de Petrovitch. Le couple voit néanmoins son bonheur s’étioler rapidement. Les missions d’Alexi se multiplient, son courage est récompensé par un ticket d’entrée au FSB au milieu de l’année 2002. Le supérieur de Shostakov laisse le soin à sa recrue d’entrainer sa femme avec lui dans le monde de l’espionnage. Ce qu’il réussi au cours de l’année 2004, ou Natalia annoncera qu’elle met un terme à sa carrière de danseuse, prétextant une blessure trop grave au talon d’achile pour qu’elle puisse un jour danser à un niveau professionnel à nouveau. La vraie raison étant que sa formation d’espionne dans la Chambre Rouge prendrait presque une année et qu’elle devait se débarrasser de ses engagements avec une raison crédible que personne ne pourrait discuter.

La mort prématurée de Shostakov fut l’entrée sur la scène internationale de la Black Widow. Utilisée pour manipuler Natalia et lui faire prendre part plus activement dans les agissements du FSB, l’ex ballerine est désormais spécialisée dans l’espionnage industriel et si la guerre froide est officiellement terminée depuis plus de dix ans, la méfiance de la Russie envers les Etats Unis est toujours présente. Natalia Shostakovna débarque à New York en 2007 ou elle se fait engager dans une société de consulting afin d’approcher en toute discrétion les plus lourds secrets des plus grandes entreprises américaines et faire des rapports réguliers pour le compte du Kremlin.

En 2012, Le FSB prit assez mal le désir de Natasha de retourner à la vie civile et de cesser d'être un jouet pour le gouvernement  russe. Une rumeur lancée par les anciens employeurs présente Natasha comme une dangereuse terroriste et l'agent du SHIELD Hawkeye est engagé pour descendre la Widow, mais l'américain arriva trop tard: Quelqu'un d'autre s'était déjà chargé de miss Ronanov. Au lieu  de l'achever, Clint Hawkeye Barton retient sa main et transporte la jolie russe à l'hôpital. Au fil des mois qui suivirent, Natalia et Clint nouent alors une amitié sincère qui provoque le passage à l’Ouest de la Widow.

Elle est approchée par Nick Fury avc l'aide de Barton en janvier 2013 pour lui proposer de faire partie du SHIELD, ce qui lui permettrait d’obtenir l’amnistie pour leurs actes, et démarrer une nouvelle vie. Natalia y vit un moyen concret de réaliser la promesse qu’elle s’est faite : effacer la dette qu’elle a envers Clint et accepta, entrant ainsi sur la voie de la rédemption.

Aujourd’hui elle vit à New York dans le quartier de Little Italy sous le nom de Natasha Romanoff et a coupé tous les ponts qu’il lui restait avec la Russie.

Natasha Romanoff est, selon le test Meyer Briggs, ISTP. Elle indique clairement par sa personnalité et son passé qu'elle est avant tout un agent de terrain: spontanée et rationnelle, elle sait comment organiser et établir un ordre de priorités. Calme en toutes circonstances, elle est parfaitement capable de gérer les situations de crise. Créative, elle voit cependant le côté pratique des choses. Ce dernier trait peut la faire paraitre insensible, chose dont la belle n'a cure, et elle voit souvent les gens comme trop facilement atteignables, ce qui lui permet de cibler les points faibles des gens. Romanoff se montre très discrète sur sa vie privée et tend à garder ses idées et pensées pour elle même, ce qui peut rendre difficile le travail en équipe. Elle peut se montrer bornée et rapidement désintéressée. Elle a également montré par le passé qu'elle peut prendre de gros risques "juste pour tester les limites" des adversaires. Cette habitude fait partie intégrante de ses méthodes pour récolter des informations et à force, les risques pris sont de plus en plus calculés.

Bien que profondément solitaire et habituée à repousser les gens qui tentent de se rapprocher d'elle, Natasha s'attache de plus en plus aux gens avec qui elle fait équipe et avec qui elle peut créer des liens solides du moment qu'ils se montrent assez digne d'elle pour qu'elle se donne le droit de leur montrer qui elle est. Il lui faut du temps pour arriver à faire confiance à quiconque, le FSB lui a laissé une leçon particulièrement dure: tu ne peux faire confiance à personne. A force de se l'entendre répéter tous les jours, croire que, parfois, ce sont les autres qui font notre force n'est pas facile, voir impossible.

Natasha a le gout du silence et du calme. Elle parle peu, et jamais pour ne rien dire. Elle déteste la culture du "small talk" qu'on les américains, pour elle, le langage n'est qu'un outil dont il est bon de ne s'en servir qu'avec parcimonie. Si vous vous attendez à des conversations de palier avec elle, vous pouvez vous asseoir dessus, ce n'est pas son genre. Certains de ses collègues la décrivent comme taciturne, et certains l'appellent dans son dos "sœur sourire". Le manque d'expression faciale de Natasha n'est que le reflet d'une personnalité introvertie et d'un sens de l'humour particulier. C'est la première a sourire aux blagues les plus insensibles et moralement discutables. Si vous êtes d'un cynisme achevé, la voir sourire ne sera pas rare. n'espérez pas la voir décrocher le moindre sourire devant une comédie romantique.