Pietro n’avait pas vraiment besoin de se faire prier pour faire une démonstration à Mindy, afin de lui montrer de quoi il était capable. Bon, en soit, le jeune homme était capable de bien plus que cela, mais le principal était dans ce qu’il venait de montrer. Ce n’était pas forcément prudent et en fait, le jeune homme imaginait très bien Wanda le réprimander à ce sujet. C’était sûr que quand on était recherché par les membres de la confrérie des mauvais mutants – et par un corbeau plus précisément – il ne fallait pas vraiment se montrer de cette manière. Mais bon, Pietro n’allait pas s’arrêter de vivre et le jeune homme avait vraiment eu envie de prouver à Mindy de quoi il était capable. Après tout, autant qu’elle sache de quoi il était capable si elle posait la question. Le jeune homme afficha un grand sourire quand Mindy affirma que c’était impressionnant. Ca l’était oui et il n’était pas peur fier de ses capacités. Bon, il y avait sans doute mieux, mais il n’avait pas vraiment à se plaindre de ses pouvoirs. Au moins, le mutant avait de la chance que ses capacités ne soient pas visibles extérieurement, contrairement à certaines personnes comme Emma. C’était quand même bien plus facile de se fondre dans la masse dans sa condition.
« Et encore, tu n’imagines même pas de quoi les autres mutants sont capables. »
Répondit-il quand Mindy affirma que ce n’était pas étonnant que les « autres » ne souhaitent pas le voir partir. En réalité, Pietro considérait surtout que Magnéto n’aimait juste pas se faire trahir. Comme il travaillait pour lui, il devait faire de son départ un exemple afin de ne pas voir ses rangs se disperser n’importe comment. Surtout en ce moment, avec la tension qui régnait à cause des humains. Il avait besoin de ses forces et Pietro était un exemple qu’il ne devait pas laisser passer.
« C’est bien pour ça que je suis dans une position délicate. Courir vite ça ne suffit pas forcément. » Le jeune homme marqua une pause, un sourire en coin s’affichant sur son visage. « Même si je t’avoue que c’est carrément classe. »
Non mais il n’allait quand même pas rester trop dans le « sérieux ». Pietro n’avait pas spécialement envie de se laisser angoisser par le fait qu’il avait des assassins sur le dos, même si ce n’était pas rien quand même. Il préférait ne pas y penser et minimiser la situation, c’était bien plus dans son caractère. Il préférait prendre les situations délicates à la légère, afin de ne pas se prendre trop la tête. Donc oui, il avait envie de s’amuser de sa condition. Et puis, il disait la vérité quand il affirmait que ses pouvoirs avaient une certaine classe. C’était le cas, du moins de ses yeux. Même s’il lui était déjà arrivé d’envier les pouvoirs de certain de ses congénères, ceux de sa sœur par exemple. Sa sœur était bien plus puissante que lui.
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on, en effet, Mindy ne savait pas de quoi les autres mutants étaient capables. Du moins pas tous. Elle en avait déjà rencontrés, c'est vrai, mais elle n'avait pas vraiment pris le temps de se renseigner quant à l'intégralité de leurs capacités. Ce qui lui avait été donné d'en voir lui avait largement suffi pour se rendre compte de ce que ces compétences pouvaient avoir de surprenantes. Pour la pure et simple raison que ce n'était pas là le genre de choses que l'on peut vraiment s'imaginer (même si on finit par les croire crédibles, à force de croiser des cas à part comme l'homme qui se trouvait en face d'elle) avant d'y avoir affaire. Non, elle n'imaginait pas de quoi ils pouvaient bien être capables, mais elle était vraiment curieuse de le savoir. Quand on avait les pouvoirs de Pietro, déjà, on semblait pour le moins invincible, et pourtant, le jeune homme lui affirmait qu'il y avait bien des mutants qui pouvaient palier à ses compétences, raison pour laquelle il ne pouvait pas vraiment reposer sur ses lauriers, et devait sans cesse se montrer vigilant vis-à-vis des mutants qui le pourchassaient. En bref, il était de toute évidence primordial de trouver une solution définitive à son problème, s'il ne voulait pas passer son temps à fuir et à courir, pour peut-être finalement se faire avoir. Mindy, même si elle savait que, ne possédant pas de compétences autres que celles qu'elle avait acquis par la discipline, qu'elle aurait peu de chances de faire le poids, avait toujours la ferme intention de ne pas laisser faire cette situation sans y réagir. D'une manière ou d'une autre, elle trouverait un moyen d'arrêter ce groupe. Oui, elle ne faisait techniquement pas le poids contre ce groupe de mutants, comme une gamine ne faisait normalement pas le poids contre tout un réseau maffieux. Et pourtant... Peut-être qu'en évitant le combat singulier, pour une fois, elle pourrait avoir une chance (elle et Dave, plus précisément). Raison pour laquelle elle se permit, l'air de rien, d'insister encore un peu. Non sans avoir laissé auparavant un sourire en coin décorer son visage quand Pietro qualifia ses propres capacité de "classe". En même temps, on pouvait difficilement prétendre le contraire.
-Et parmi tes ennemis, qui est-ce qu'il faut craindre le plus ? demanda-t-elle, reprenant aussitôt un ton sérieux.
Qu'importe qu'il la dissuade ou qu'il affirme que seuls de super-héros en béton armés, capable de concentrer en eux toutes les forces de l'univers, puissent s'opposer à ses ennemis. Quand elle voyait une injustice quelque part, elle ne pouvait rester là, les bras croisés, à se dire qu'un autre justicier serait beaucoup plus apte à faire face à ce groupe dangereux. Bon, d'accord, c'était effectivement le cas, mais quand bien même ! C'était en se donnant des challenges toujours plus importants qu'on pouvait progresser en temps que super-héros. Il suffirait d'être bien préparé et bien informé, et ce serait dans la poche. Ou pas.
Mindy était bien loin d’imaginer ce que les mutants qui se trouvaient sur son dos pouvaient faire. Même Pietro lui-même, alors qu’il était un mutant, ne pouvait pas envisager toute les possibilités. C’était pour cette raison que le jeune homme affirmait qu’il était dans une situation vraiment délicate, surtout qu’il fallait juste qu’il se retrouve en face de Magnéto pour qu’il soit mal partie. Franchement, le mutant ne savait pas vraiment comment les amis de Mindy (qui en fait étaient directement Mindy, mais il ne se doutait pas qu’elle parlait d’elle) pouvaient l’aider. Même avec des supers-pouvoirs incroyables, on ne pouvait pas faire grand-chose contre Magnéto. Mais bon, de toute façon, il ne craignait pas plus si la jeune femme était plus au courant de la situation qu’elle ne l’était déjà. Et puis, Pietro pouvait difficilement contrer sa curiosité. La jeune femme aurait pu se contenter simplement de ses propos, mais elle voulait en savoir plus. Le jeune homme pourrait très bien lui dire que ça ne servait à rien qu’elle en sache plus, que ses amis ne pourraient pas l’aider, qu’il allait se débrouiller seul, mais il décida de lui répondre un peu. Rien ne pouvait lui garantir de toute façon qu’ils allaient se recroiser de nouveau (ce qui allait être le cas, mais il ne pouvait pas le savoir pour l’heure).
« Magnéto ça te dit quelque chose ? » Avec un peu de chance, la jeune femme en avait entendu parler, puisqu’il était quand même plusieurs fois passé aux informations. Des mutants terroristes connus, il n’y en avait pas beaucoup après tout. « Ce gars-là peut contrôler le métal rien qu’avec ses pensées. Et ce n’est qu’une partie de ses capacités. » Pietro avait beau être une tête brûlé par moment, il ne prendrait pas le risque de s’en prendre directement au mutant en tout cas. Il n’était pas suicidaire à ce point. « Mais il y a une mutante qui veut absolument me tuer. » Et c’était donc, celle dont Pietro devait se méfier le plus. « C’est une psychopathe, elle ne lâchera jamais le morceau tant qu’elle m’aura pas fait passé l’arme à gauche. »
Et le jeune homme venait simplement de citer deux mutants parmi tous les mutants qui pouvaient se retourner contre lui. Ces mutants qui n’étaient eux qu’une infime partie de tous les mutants qu’il y avait dans ce pays, ou encore sur cette planète. Ils n’étaient pas tous aussi dangereux évidemment, mais ça laissait présager ce que le jeune homme avait sur son dos. Et comme aucun mutant ne ressemblait à un autre, il y avait des millions de possibilité. Ce n’était pas possible de tous les arrêter en étant de simple justicier, même avec des capacités hors normes. Il y aurait toujours quelqu’un capable de s’en sortir pour continuer la « mission ». Finalement, heureusement que Pietro courrait assez vite quand même. Jusqu’à présent, ça lui avait bien réussi en tout cas, en espérant que ça dure comme ça.
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indy fit non de la tête quand elle entendit parler de Magnéto. Si elle avait déjà entendu son nom aux informations, elle avait du l'oublier dans la foulée. Pour le coup, la jeune femme devait bien reconnaître qu'elle ne s'était jamais particulièrement intéressée à l'existence des mutants jusqu'ici. Certes, elle les trouvait fascinants et songeait que certains de leurs pouvoirs lui auraient grandement facilité la tâche, mais sa réflexion n'allait jamais guère plus loin que cela. C'était une chose qui allait devoir changer, de toute évidence. Si elle voulait efficacement rendre justice et liberté à Pietro, elle n'allait pas avoir d'autre choix que de potasser le sujet un peu plus sérieusement dans l'espoir de trouver une manière efficace d'intervenir - c'est-à-dire sans se faire défoncer au bout de deux secondes. L'homme dont Pietro venait de lui parler devait manifestement être quelqu'un de redoutable, suffisamment pour que l'idée qu'elle ait déjà pu en entendre parler soit probable. Il allait donc falloir se méfier autant que possible. Ce fut plus certain encore quand le jeune homme évoqua les pouvoirs dont son ennemi était capable... Le contrôle du métal. Mentalement, Mindy fit un tour d'horizon de toutes les armes qu'elle possédait. Le métal avait tendance à y être omniprésent. Il allait falloir qu'elle réfléchir très sérieusement à la meilleure manière de faire taire ce type. Le plus simple était peut-être de retourner ses pouvoirs contre lui... Comment ? Oh, elle n'avait pas encore réfléchi aussi loin, pensez-vous, malheureux ! Pour le moment, elle se contentait surtout de rassembler le plus d'informations possibles pour analyser l'ennemi. Il évoqua ensuite une mutante qui apparemment été déterminée à le tuer. Il ne lui dit pas grand chose sinon que c'était une psychopathe. Autant dire qu'il en fallait bien plus pour déstabiliser ou inquiéter Hit-Girl, qui avait déjà affronté plus d'un sociopathe au cours de sa courte carrière de justicière.
-Donc cette mutante, c'est elle qui représente un danger immédiat ? Ce n'était pas vraiment une question, à la vérité, elle se contentait de mettre des mots sur ses réflexions, qu'elle laissait se dérouler progressivement dans l'attente d'un résultat probant. Dans l'attente de voir un plan concret et intéressant se révéler à elle et lui donner le sentiment de progresser dans cette mission toute neuve qu'elle avait choisi de se fixer. C'est quoi ses pouvoirs ?
Qu'elle soit une psychopathe, c'était une chose alarmante en soi, mais qui n'impressionnait ni n'inquiétait vraiment la jeune femme. Qu'elle ait des pouvoirs aussi redoutables que celui qui se faisait appeler Magnéto, cela aurait davantage de quoi l'angoisser, déjà, et elle voulait palier autant que possible à cette éventualité. Connaître l'ennemi, c'était déjà la moitié du travail, à ses yeux, la seconde moitié consistant en de la confrontation pure et dure, cela va sans dire.
Logiquement, c’était ça oui. Raven était le danger le plus immédiat. Si la jeune mutante avait l’intention de le tuer pour le compte de Magnéto, que c’était lui qui avait demandé à ce qu’il soit éliminé, c’était le principal danger pour l’instant. Et même si Pietro avait l’habitude de prendre un peu tout à la légère et de ne pas forcément être sérieux, il ne sous-estimait pas du tout sa rivale. Cette mutante était une vraie psychopathe oui. Même si, par moment, ça pouvait quand même être une qualité, le jeune homme ne trouvait pas ça très bien dernièrement. Parce qu’elle mettait sa folie contre lui, parce qu’elle avait vraiment l’intention de le tuer. Même si, bien sûr, le jeune homme n’avait pas l’intention de se laisser faire pour autant. Il allait tout faire pour rester en vie – ce qui n’allait pas être suffisant d’ailleurs – même si ce n’était pas évident de se sortir des griffes du corbeau. Le jeune homme se contenta donc d’adresser un signe de la tête à Mindy pour lui confirmer que c’était effectivement cette mutante le danger immédiat. Et forcément, Mindy avait envie d’en savoir plus à son sujet. Pietro ne savait vraiment pas si c’était une bonne idée, s’il devait continuer de parler de ça avec elle. Après tout, il ne savait toujours par si ses amis super-héros pouvaient vraiment l’aider (et d’ailleurs, il ne se doutait pas une seule seconde qu’elle parlait d’elle et de son petit-ami, et non de vrais super-héros, du moins pas ceux avec des pouvoirs). Pietro mit donc quelques secondes avant de répondre, continuant de peser le pour et le contre.
« Son nom est Raven. » Dit-il alors, se doutant bien que de toute façon elle n’allait pas lâcher l’affaire tant qu’elle ne saurait pas. Et puis, au point où ils en étaient, il pouvait bien continuer. Il ne savait pas trop où ça allait le mener, mais bon, ne risquait quand même pas de compliquer plus encore sa situation. Il était déjà dans une grande merde. « C’est un genre de corbeau en fait. Elle peut avoir des ailes pour voler. » Autant dire que même quand on court vite comme lui, ça pouvait poser problème. « Et elle sait se battre, en plus de n’avoir aucun scrupule à planter une lame dans le cœur de quelqu’un. » Et c’était peu dire.
C’était en gros ce que Mindy pouvait savoir, ce qui pouvait s’avérer utile. En fait, elle était de toute façon puissante et c’était une personne à ne pas prendre à la légère. Comme la plupart des mutants d’ailleurs, même si les humains avaient l’habitude de le faire. Pietro avait beau avoir quitté la confrérie des mauvais mutants, il avait quand même eu une très bonne raison à la base pour y rentrer. Il avait simplement appris ensuite qu’il ne fallait pas mettre tous les humains dans le même panier (comme les mutants) et que ce n’était pas avec de la violence qu’on pourrait résoudre la violence.
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indy savait pertinemment que son interlocuteur n'avait aucune raison de lui accorder sa confiance et de s'épancher plus longuement sur ses problèmes, qui sortaient bien largement du commun, mais elle était tout de même contente de l'entendre se livrer malgré tout sur la menace qui pesait concrètement sur lui. Certes, la jeune femme ne pouvait pas se montrer plus explicite de son côté en déclinant l'identité des justiciers qui pourraient lui venir en aide (en entendant Kick-Ass et Hit-Girl, il se pouvait bien qu'il décide de se barrer en courant, et vu la rapidité avec laquelle il était capable de le faire, autant dire que ce serait des plus contre-productif), mais elle était satisfaite de l'entendre ne pas en demander plus à ce sujet et se concentrer surtout sur la cible qu'il fallait en premier lieu abattre, même si ce ne serait jamais que la partie immergée d'un gigantesque iceberg qui se laissait donc nommer la confrérie des mauvais mutants. Elle s'appelait donc Raven, et vu ce que Pietro lui apprenait de ses pouvoirs, ce devait être un nom d'empreint, pas le plus pratique pour déterminer ce qu'elle pouvait bien faire dans la vie ou de quelle manière la coincer. Mindy savait d'avance qu'il allait falloir qu'elle fasse des recherches plus poussées sur elle et ses faits d'arme afin de se faire une idée plus concrète de qui elle aurait affaire et de comment la battre. En attendant, elle allait se contenter des propos de Pietro, qui avait au moins le mérite d'avoir déjà eu concrètement affaire à elle. Ses pouvoirs, en somme relevaient donc des habilités d'un corbeau. En soi, c'était relativement gérable, la partie la plus délicate étant néanmoins et sans conteste celle qui concernait ces fichues elle. C'est sûr que si elle avait la capacité de voler, ça n'allait pas être coton du tout. Il faudrait donc la coincer entre quatre murs et un plafond, pour s'assurer que l'oiseau en cage n'ait pas d'issue par laquelle s'échapper.
-Elle n'est pas la seule, répondit-elle très posément, d'un ton presque détendu, à la dernière remarque du mutant. Et pour cause, savoir se battre, Mindy considérait que c'était pour le moins son domaine de prédilection et qu'elle était particulièrement douée pour ça (pour le nombre d'adversaires entraînés qu'elle avait su mettre KO, elle était convaincue que ce n'était pas prétention que de l'admettre). Et pour ce qui était des scrupules, elle n'en éprouvait pas le moindre à tuer, quand sa cible était une pourriture comme elle en refroidissait généralement plus d'une fois par jour, faisant à sa manière le ménage dans les rues de New York. À deux contre un, avec Dave à ses côtés, elle était convaincue que la psychopathe émérite ne ferait pas le poids. Et où est-ce qu'il est possible de la trouver, cette Raven ?
Ça, bien sûr, c'était l'information bonus, celle qui devrait lui permettre de faucher le rapace en plein vol sans qu'il s'y attende.
Raven n’était pas la seule capable de se battre, ou encore ne possédant aucun scrupule quand il s’agissait de tuer quelqu’un, c’était évident. Pietro en avait parfaitement conscience et il était vraiment bien placé pour le savoir. Après tout, des mutants assoiffés de sang, il y en avait quand même un bon paquet. Mais le jeune homme pensait comprendre le sous-entendu de la jeune femme qui se trouvait sous ses yeux. Si Mindy disait ça, c’était forcément en rapport avec l’affaire qui les concernait tous les deux au final. Enfin, au final, l’affaire n’était pas censée concerner vraiment Mindy, puisqu’elle parlait de super-héros qu’elle connaissait (sans que le mutant ne comprenne qu’elle parlait d’elle évidemment). Même si bien sûr, le jeune homme osait croire qu’elle faisait quand même référence à ces connaissances quand elle affirmait que Raven n’était pas la seule. Non pas que Pietro ait vraiment envie de voir un bain de sang pour son intérêt – puisqu’il se doutait quand même que ça n’allait pas forcément arranger ses affaires – mais il savait que si des personnes devaient lui venir en aide, il fallait que celles-ci soient capable de ne pas faire dans la dentelle. Pietro appréciait donc de savoir que ceux à qui Mindy avait l’intention de parler de son affaire, n’avaient pas froids aux yeux. Même si ça ne voulait pas dire que les choses pouvaient se dérouler non plus. Même si Pietro répondait quand même énormément aux questions de la jeune femme, il ne savait pas vraiment si ça allait pouvoir marcher quand même. Si les amis de Mindy pouvaient vraiment l’aider ou non. Il verrait bien de toute façon, le jeune homme n’avait pas spécialement envie de se prendre la tête avec ça pour l’instant. Si les amis de Mindy pouvait l’aider, c’était une bonne chose, sinon tant pis.
Mindy lui demanda alors où c’était possible de trouver Raven. Pour l’instant, le truc, c’était qu’il n’en avait aucune idée. Si prochainement, il allait savoir qu’elle était criminologue au département de police de New-York (ce qui allait quand même grande l’aider pour la suite), mais pour l’heure il n’en avait aucune idée. En même temps, le jeune homme se doutait qu’elle n’était jamais vraiment loin de lui. Preuve en était des fois où leurs chemins s’étaient croisés, sans qu’il ne cherche à la voir.
« Si je le savais, je te le dirais. Mais je n’en sais vraiment rien. » Il ne le savait pas pour le moment effectivement. « Mais je suppose qu’elle doit parfois être pas très loin de moi. »
Parce qu’elle avait quand même pour but de le tuer, pour le compte de Magnéto. Ce qu’elle ne pouvait qu’avoir envie de faire. Parce qu’elle devait bien suivre les ordres de son maître et qu’elle n’allait pas avoir envie de le décevoir. Et elle n’allait pas le décevoir, du moins pas de la manière dont ils pouvaient le croire tous. Parce qu’elle allait bel et bien le tuer, sans que Pietro ne le sache, sans que personne ne se doute de ce qui allait se passer.
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on, interroger davantage le jeune homme sur les ennemis qui lui en voulaient (et qu'elle et Dave auraient donc sans doute à affronter) ne mènerait visiblement nulle part. C'était en tout cas ce que lui laissait penser la réponse de Pietro à sa question : il ne savait pas où il était possible de trouver celle qui, de son côté, savait visiblement où la trouver... Ça n'allait pas arranger leurs affaires, ça signifierait, à moins d'un quelconque changement, qu'il faudrait attaquer au moment où Raven elle-même attaquerait. Ça n'aurait rien de pratique. Contre des mutants, leurs meilleures armes c'était sans nul doute l'effet de surprise, et ils n'en bénéficieraient pas autant que nécessaire, alors. Bon, il serait encore temps de réfléchir mais Mindy avait bien conscience de se lancer là dans une opération complexe, et qui ne garantissait pas forcément de succès. Peut-être fallait-il déclarer forfait, mais en même temps, toute justicière qu'elle était, elle ne pouvait pas apprendre que quelqu'un était en danger de mort (et ce n'était pas seulement parce que la présence du jeune homme la troublait pour une raison qui aurait dû immédiatement lui sauter aux yeux) sans vouloir intervenir, c'était à l'encontre totale du moindre de ses principes. Ça demanderait de l'organisation et de débusquer davantage d'informations, mais c'était parfaitement jouable quoi qu'il en soit. Elle n'était pas décidée à revenir sur sa parole, en tout cas, même s'il était manifeste qu'elle était allée très vite en besogne, et que Pietro risquait fort d'être déçu en découvrant à qui elle faisait référence. À moins qu'il s'en moque, en réalité, il ne semblait pas très inquiet de son sort, visiblement, et Mindy devait reconnaître que c'était un cas de figure assez rare.
-Ça a pas l'air de t'inquiéter plus que ça, constata-t-elle quand son interlocuteur affirma que la psychopathe qui voulait sa peau était souvent pas loin. D'un côté, c'était logique, d'un autre, ça ne devrait pas franchement le rassurer. Je sais que t'es rapide mais quand même, je te trouve... bizarrement détendu. C'est sans doute pas plus mal, mais quand même... À ta place, je serais complètement parano.
Et notamment, elle n'aurait pas ce genre de conversation avec une adolescente qu'elle viendrait tout juste de rencontrer. Manifestement, le jeune homme ne manquait pas de confiance en lui. Ce n'était pas plus mal, son assurance le sauverait peut-être d'un mauvais pas... D'un autre côté, c'était aussi une assurance qui pourrait le perdre. L'excès de confiance ne fait pas toujours de miracles (et elle en avait fait les frais à certaines reprises).
-Y a moyen de te joindre, au moins ? demanda-t-elle, qui aurait du mal à l'aider s'il disparaissait sans laisser de traces... et il ne pouvait manifestement pas laisser d'adresses, tout sans domicile fixe qu'il était.
Pietro ne put que sourire à la remarque de Mindy, quand elle affirma que la situation n’avait pas l’air de l’inquiéter plus que cela. Oh, il ne pouvait pas non plus dire qu’il s’inquiète jamais, il n’en donnait peut-être pas l’air, mais il s’inquiétait quand même par moment. Parce qu’il savait parfaitement que Raven n’allait pas en démordre tant qu’elle ne l’aurait pas tué – et c’était une qualité qu’il devait bien lui reconnaître – mais en même temps il n’y pouvait pas grand-chose de son côté. En dehors de courir quand il la voyait, pour éviter qu’elle le tue (ce qui n’allait pas du tout être évident dans une autre circonstance). Mindy trouvait donc qu’il était trop détendu, ce qui amusait finalement assez Pietro. En même temps, il avait l’habitude qu’on le trouve détendu, qu’on trouve qu’il prenait les choses bien trop à la légère. C’était le cas, en un sens, parce que c’était une image qu’il se donnait. Evidemment qu’il n’était pas fou au point de croire qu’il pouvait juste s’en sortir en courant, qu’il ne devait pas se montrer si désinvolte. Ce qui n’était pas le cas, même s’il n’en donnait pas l’air. Mais il avait surtout confiance en lui, en ses capacités. Il n’était pas possible que le jeune homme se laisse tuer par Raven, parce qu’il n’était pas question qu’il abandonne Wanda (même si ça allait être le cas, sans qu’il ne perde complètement la vie pour autant).
« C’est en devenant parano qu’on fait des erreurs. » Répliqua-t-il à la jeune femme, le pensant sincèrement. Cela ne servait absolument à rien d’être complètement parano, ça n’aidait pas du tout à sauver sa vie. En même temps, il n’était pas bon non plus d’être trop détendu, il fallait simplement un juste milieu. Pietro ne s’y trouvait sans doute pas, mais il n’avait pas l’intention de passer son temps à se cacher simplement parce que Raven avait l’intention de le tuer. Il se montrait prudent quand même, il n’était pas non plus complètement dingue, mais il n’était pas question qu’il devienne paranoïaque. « J’ai un téléphone oui. » Le jeune homme pris un stylo qui se trouvait dans sa poche, qu’il avait trouvé par terre une fois et qui marchait assez bien, ainsi qu’une serviette posée sur la table pour y noter son numéro de téléphone. Ce n’était, en soit, pas vraiment raisonnable de sa part. Son téléphone lui servait normalement qu’à communiquer avec Wanda, mais puisque Mindy connaissait des personnes capables de l’aider, il était persuadé qu’elle n’allait pas lui en vouloir. « Tiens, tu peux m’y joindre quand tu veux. »
Il tendit la serviette avec son numéro à Mindy. Après tout, il n’avait pas beaucoup d’impératif et il y avait peu de raison qu’il ne puisse pas répondre au téléphone. Ce n’était pas comme s’il avait des obligations, s’il devait se rendre au travail par exemple. Donc logiquement, il répondait dès qu’on l’appelait. Mais en même temps, pour l’heure, il n’y avait que Wanda qui l’appelait.
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on, Mindy voulait bien le concéder à Pietro, en effet, la paranoïa ne rendait pas forcément service dans les situations d'urgence, et c'était en cédant à ce sentiment d'insécurité qu'on pouvait faire des erreurs et se mettre en danger. Ceci dit, il y avait une très grande différence entre une défiance excessive et un je-m'en-foutisme total... Bon, ceci dit, si Pietro lui semblait effectivement je m'en foutiste, elle n'irait pas jusqu'à dire qu'il l'était réellement. Non, il ne l'était pas, sinon il ne lui aurait pas parlé de ce qui lui arrivait... Car après tout, ils venaient à peine de se rencontrer. Il aurait eu tout intérêt à garder sa sombre histoire pour lui, mais il avait choisi de lui en parler, avec l'espoir qu'elle puisse l'aider par l'intermédiaire des super-héros qu'elle connaissait (par sa propre intermédiaire, donc)... ça voulait bien dire qu'il prenait cette histoire au sérieux quoi qu'il en soit. Dans tous les cas, ce n'était pas son rôle que de lui faire la morale à ce sujet. Elle ne le connaissait même pas, après tout. La jeune femme tenait à ce qu'il vive, elle se sentait étrangement proche de lui (et elle mettrait du temps à comprendre pourquoi), mais elle n'avait aucune légitimité vis-à-vis de lui. Mindy tenait en tout cas à tenir sa parole auprès du jeune homme, même si elle ne savait pas encore de quelle manière elle pourrait s'y prendre. Pour le moment, l'essentiel serait sûrement pour commencer d'accumuler le plus d'informations possibles au sujet de la Confrérie afin de s'assurer de ne pas commettre de bévues, ou en tout cas le moins possible. Elle aurait sans doute besoin de contacter régulièrement Pietro pour la peine. La jeune femme s'empara de la serviette sur laquelle le jeune homme avait noté son numéro et le rangea rapidement dans la poche de son pantalon. Elle ne manquerait pas de le retenir pour éviter qu'il finisse par tomber entre de mauvaises mains, sait-on jamais. Il ferait partie, avec Dave, Harry et Marcus, des rares personnes pour lesquelles elle utiliserait son téléphone indétectable.
-Merci, répondit-elle avec un sourire. Je te contacte dès que j'ai du nouveau. Elle jeta un œil à sa montre. Le temps avait filé, elle ne s'en était pas rendu compte. Elle avait perdu du temps, elle devait bien le constater, et elle devait retourner à son programme... À sa vie de tous les jours, somme toute. Aussi choisit-elle de mettre un terme à cette discussion. Elle avait sans doute déjà trop duré. Je vais devoir te laisser, mais je te tiens au courant, c'est promis.
Elle insistait beaucoup à ce sujet, mais elle voulait lui faire comprendre que sa proposition de lui rendre service était bel et bien honnête et sincère. Elle ne savait pas encore de quelle manière elle allait s'y prendre, mais elle le ferait. Il le fallait. C'était nécessaire.
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